ECHEC DE LA RENTREE SCOLAIRE SUR L’ETENDUE DU TERRITOIRE NATIONAL…

Depuis l’annonce du communiqué qui a fixé la rentrée au préuniversitaire au 25 septembre 2024, beaucoup de guinéens ont compris que cette date n’était pas tenable. Cela fait mal mais la vérité est que l’administration scolaire n’a pas le monopole du contrôle des enfants et du respect de ses calendriers. Il y a belle lurette que le système éducatif guinéen pêche dans l’application de ses instructions. Quand la date de la rentrée tombe sur le milieu de la semaine, les élèves en majorité ont toujours choisi un jour qui leur est favorable le plus souvent lundi.

La spécificité de la présente rentrée est due aux conditions économiques très difficiles des parents d’élèves. Les salaires ne sont pas virés et c’est ce salaire qui fait vivre les populations à cause des transactions qui s’aèrent entre les commerçants et les fonctionnaires. Aussi il faut dénoncer l’indifférence de l’Etat face à l’augmentation fantaisiste des frais d’écolage au niveau de l’enseignement privé. Tous ces facteurs mettent en difficulté les parents qui ne savent plus à quel saint se vouer. Les multiples échecs aux examens nationaux qui sont causes de la stagnation et de l’immobilité des élèves dans les classes, engendrent un découragement et taux d’abandon scolaire à la hausse.

Ce qu’il faut savoir c’est qu’il n’est pas prudent de singer les autres en abandonnant la date anciennement connue du 3 octobre. Les enseignants sont contraints à respecter la date, de peur de sanction administrative mais les élèves n’ont aucune pression. Et la rentrée ne sera effective qu’après les festivités du 2 octobre et avec le virement des salaires. Quand les parents n’ont pas les moyens d’acheter les fournitures, il va sans dire que l’élève quel que soit son amour pour l’école ne pourra pas se présenter. En prenant certaine décision il faut mesurer tous les paramètres en fonction des réalités du pays.

L’Etat a le droit de veiller sur les écoles privées et de lutter contre les augmentations fantaisistes des frais d’écolage.

Famany Condé