Accident ferroviaire à Conakry : un homme broyé par un train
Le corps d’un individu âgé d’une trentaine d’années, non encore identifié a été retrouvé ce lundi 11 novembre à Kénien et non loin des rails.Selon nos informations reçues sur les lieux, cet individu a été mortellement percuté et drainé sur une distance d’environ 500 mètres par le train de la compagnie RUSAL, la nuit du dimanche au lundi.
Sur place, le Colonel Mohamed N’Diaye, Commissaire Général de la Police Technique et Scientifique a donné plus de détails sur cet accident ferroviaire. « En fait, c’est un cas déplorable. A 7h du matin, j’ai été alerté par la salle de trafic du Ministère de la Sécurité et de la Protection Civile suite à une découverte macabre sur les rails au niveau de Kénien mosquée. Sans plus tarder, l’équipe de la PTS locale a été avisé. Ils sont venus sur les lieux et moi-même, je me suis rendu avec mon groupe pour constater les faits. Arrivé sur les lieux, j’ai trouvé plusieurs groupes d’intervention, des enquêteurs de la gendarmerie d’intervention, de la police et du commissariat urbain d’à côté, le chef de quartier. Alors, nous avons été faire le constat sous le pont en béton. Selon le garde-barrière qui était là ce jour, à l’arrivée du train, il y avait un individu qui était sous le pont. Malheureusement, le train est venu le percuter et le drainer jusqu’à 500 mètres. Parce que le train, quand il passe à vitesse maximale, ce n’est pas facile de s’arrêter sous le pont. Et le conducteur, il avait aperçu, un individu sous le pont mais malheureusement, il ne peut plus freiner sous le pont. Alors, il a percuté jusqu’au niveau de ce deuxième pont en fer qu’il s’est garé à 500 mètres à peu près, il s’arrête à 400 à 500 mètres. Il a su qu’il a percuté quelqu’un ».
Dépôt de corps ou accident de train?
A en croire le commissaire, après le rassemblement des restes de la victime, le corps sera examiné par la médecine légale.« on a constaté qu’il y a un individu qui a été déchiqueté sur les rails. Le garde-barrière qui était là avait ramassé les restes du corps. On a dévisagé l’individu et nous avons informé le procureur de la zone d’alerter la médecine légale. Mouctar Bah est venu nous joindre sur les lieux. Nous avons fait les premiers constats. Alors sur le coup, le médecin légiste dit qu’il ne peut pas se déterminer. Qu’il a besoin que le corps soit à la médecine légale pour des examens complémentaires puisque là, là nous évoluons dans le doute. Vous voyez, il ne sait pas que ce soit un dépôt de corps, il ne sait pas que ce soit un accident. Donc, il ne peut pas se déterminer, non plus nous, les forces de sécurité qui sont sur le lieu. Sous l’avis du procureur, la protection civile va envoyer une équipe qui va prendre le corps…. Arrivé là-bas, c’est lui qui va garder le corps. Il va examiner et convoquer les responsables de la société RUSAL pour essayer de discuter de la conduite à tenir », a-t-il expliqué.
De son côté, le président de conseil de quartier, Fodé Kapi Camara a annoncé le démarrage prochain d’une une campagne de sensibilisation pour éviter ce genre de situation.« Je viens de commencer ce service il y a juste une semaine. Je vais sensibiliser les gens qui sont dans les environs. Tout ici était encadré par les grillages, dès qu’il y a subitement une révolte ou bien quoi, les gens viennent s’accaparer, ils enlèvent tout ça. La sécurité sur les rails, il faut qu’elle veille très bien sur la sécurité des rails. Surtout au niveau des ponts. Dès qu’on a des infos, on peut dire que le train en route, il n’a qu’à sortir. Parce que c’est un coin, un lieu fréquenté. Vous voyez, sur ce pont-là, les gens peuvent venir s’asseoir, il y a des fous, ils se reposent et autres… »