Guinée / Jeunesse et politique : militantisme aveuglé ou ignorance ?

Le constat est alarmant et regrettable à la fois de voir certains jeunes Guinéens monnayer leur dignité par les billets de banque ou encore autres avantages. Ils sont spécialistes de tout : analystes politiques et autres chroniqueurs. En d’autres termes ces jeunes tirent sur tout ce qui bouge, histoire de se faire voir ou en quête de grâce.

Ces pseudo-analystes sont repartis en trois catégories : la première regroupe des analphabètes ; la deuxième est composée de jeunes diplômés sans aucun objectif et se sont reconvertis tous en politique, confondant appartenance politique et devoir civique. Alors que la dernière catégorie a choisi la politique par ignorance pensant que celle-ci se résume à l’ethnie.

A la différence des deux premières catégories c’est que la dernière s’affiche avec tous les leaders politiques et activistes de la société civile. Pour ces jeunes, toute idée ou proposition qui ne vient pas de leur leader est à rejeter, tout simplement.

A qui la faute ? Cette question mérite bien d’être posée.

A mon avis, la responsabilité incombe aux leaders politiques qui ont refusé de se conformer aux exigences du règlement intérieur ou les textes qui régissent leurs partis. Ce règlement exige l’éducation des militants qui passe nécessairement par la formation. Mais hélas.

Il y a des militants qui ignorent le projet de société de leur formation politique et ces mêmes jeunes critiquent les autres pour leur orientation politique. Ignorance ou militantisme aveuglé ?

Pis, certains militants par ignorance considèrent le colonel Mamadi Doumbouya, Président de la transition comme un adversaire politique de leur leader. C’est en Guinée que tu vois un jeune analphabète dénoncer le discours d’un responsable de l’administration publique.

Si cette jeunesse n’est pas manipulée ou ignorante, elle serait fière malgré son choix politique de voir le Colonel Mamadi Doumbouya représenter notre Guinée dans une rencontre internationale malgré qu’il soit militaire ou putschiste. Malheureusement, ces jeunes pensent que c’est seulement leur leader qui a raison ou qui doit être à la place de l’homme du 5 septembre.

Dommage pour la jeunesse de mon pays ! Ibrahima Djikiné journaliste