Sit-in contre les images obscènes: plusieurs manifestantes mis aux arrêts à Conakry
Le mouvement des femmes engagées pour l’éducation sexuelle accompagné des jeunes ont tenu un sit-in devant l’Office de Protection des Genres, de l’Enfance et des Mœurs (OPROGEM) à Mafanco dans Matam avant de prendre la direction du siège du conseil national de la transition.
Devant le siège de l’Office de protection du genre et des mœurs , ils ont scandé ces slogans devant en guise de protestation.
Ces jeunes ont laissé entendre leur volonté à travers des pancartes sur lesquelles on peut lire ‘’Non à l’exhibition de la nudité sur les réseaux sociaux’’, ‘’Non à la dépravation de nos mœurs’’, ‘’Non au chantage sexuels’’.
Ensuite, elles ont poursuivi leur marche en direct du CNT où ils seront arrêtés sur la corniche du pont Moussodougou juste après le discours et conduites dans un pickup de la police au commissariat Central de Kaloum.
Dans une déclaration lue par Makhissa Camara, elle dira : « Le Mouvement des Femmes Engagées pour l’éducation sexuelle exprime sa profonde désolation par rapport à cette situation déshonorante qui concerne l’exhibition sexuelle des citoyens guinéens sur les réseaux sociaux.Cette exposition de la nudité touche la dignité des victimes et ternit l’image de notre pays chers compatriotes.Conscient de l’ampleur de cette situation humiliante, le Mouvement des Femmes engagées pour l’éducationSexuelle a pris l’initiative à travers ce sit-in de sensibiliser, d’éduquer et de conscientiser la population d’ici et d’ailleurs sur les enjeux liés à cette pratique très chers compatriotesLe combat est surtout de dire stop aux chantages sexuels, à la pédophilie, au viol et aux harcèlements sexuels en milieu scolaire, universitaire et dans nos administration publiques et privées»
Dans le même sillage, elle explique le motif de leur blocus sur le pont.«Nous sommes recalés parce qu’il y a eu des difficultés au CNT. Le conseil est en discussion avec les patrons de médias donc nous n’avons pas été reçus. C’est ce qu’on nous dit au niveau du pont 8 novembre ici», a-t-elle ajouté, avant d’être interpellée ainsi que ses camarades de lutte par les agents du commissariat communal de Matam.