AU LIEU D’UN LION, ON A VU UN CHAT !

Avec le nouveau collège des entraineurs qui préside aux destinées du Syli national, tout le monde s’attendait à voir cette sélection nationale écraser les Léopards de la RDC, pour se venger de sa défaite au quart de finale. Mais loin s’en faut on a plutôt assisté à un match insipide sans fond de jeu de la part du Syli national. Il est impensable de croire que la sélection qui a tenu la dragée haute à la France aux jeux olympiques puisse se comporter de façon déplorable dans cette rencontre. Ce que le collège des entraineurs a proposé comme classement s’est réellement reflété sur la qualité de jeux des joueurs du Syli. Aucun fond de jeu, aucun système de jeu avec des joueurs apathiques sur la pelouse comme s’ils avaient avalé une couleuvre.

On se demande les raisons réelles du limogeage de Kaba Diawara qui dans son organisation de jeu, dans l’atmosphère qu’il a pu créer au sein de sa troupe offrait le dynamisme dans le jeu et l’envie de se surpasser. N’eut été la maladresse des attaquants congolais, le Syli de Guinée serait humilié par le nombre de buts qu’il allait encaisser. Un manque total de volonté de la part des joueurs qui n’ont rien compris du système proposé par l’entraineur Paquillé. Le Syli qui avait par le passé un football chatoyant a perdu sa technique et n’arrivait plus à gagner les duels même à assurer les trois passes.

La seconde mi-temps est le domaine des entraineurs mais le nôtre n’a rien offert à ses joueurs sinon que le sentiment de fatalité d’une défaite face à une équipe pourtant prenable. Charles Paquillé n’a aucun passé d’entraineur de club, il n’a aucune qualification pour entrainer une sélection nationale mais, ce sont toujours les médiocres qui excellent dans notre pays. On joue avec l’honneur du peuple en vouant la sélection nationale à la honte, au mépris et au désespoir. La première sortie du Syli ne rassure personne, il faut s’attendre au pire avec la Tanzanie qui a un bon sélectionneur, un bon championnat et de bonnes infrastructures sportives. La qualification du Syli pour cette CAN est déjà compromise.

La FEGUIFOOT qui doit se battre pour l’essentiel se bat pour des intérêts égoïstes, elle se plait à cautionner des positions d’hostilité et de mépris face à tous ceux qui peuvent apporter un plus pour l’émergence du football guinéen. La valse des entraineurs à la tête du Syli national est un fait déplorable pour une fédération qui est caractérisée par des pratiques peu orthodoxes de gestion vertueuse. Après le limogeage de Kaba Diawara tout le monde s’attendait à l’arrivée d’un entraineur européen bradé de diplômes mais, avec regret le peuple a constaté un recyclage des personnes qui jadis ont été chassées par les instances du football guinéen. Le résultat que cela a donné était perceptible dans cette rencontre avec la RDC.

Sans vouloir être pessimiste, avec ce collège le Syli risque de ne pas se qualifier pour la prochaine CAN au Maroc. On a l’impression que les joueurs sont démotivés, ils semblent avoir perdu l’enthousiasme de la sélection. Cette vérité il faut avoir le courage de la dire afin de situer le mal pendant qu’il est temps pour éviter la catastrophe. Ce que la sélection guinéenne a offert dans cette rencontre ne rassure personne et le désespoir des supporters est vif.

Famany Condé