Ballon d’Or : premier sacre pour Rodri chez les hommes,doublé d’Aitana Bonmati chez les femmes

Le Ballon d’Or a été décerné lundi à l’Espagnol Rodri chez les hommes et à sa compatriote Aitana Bonmati chez les femmes. Celle-ci réalise ainsi un doublé et poursuit la domination ibérique sur cette récompense depuis 2021.

Les Espagnols Rodri et Aitana Bonmati ont été sacrés, lundi 28 octobre au théâtre du Châtelet à Paris, lors de la cérémonie de remise du Ballon d’Or récompensant le meilleur footballeur et la meilleure footballeuse de la saison, en l’absence polémique du Real Madrid, qui a boycotté l’événement.

L’Espagnol Rodri a remporté son premier Ballon d’Or, à la surprise générale, devant trois joueurs du Real Madrid, dont le grand favori brésilien Vinicius Jr. Le milieu de terrain de 28 ans de Manchester City devient le troisième Espagnol à remporter la plus prestigieuse récompense individuelle, après Alfredo Di Stefano (1957 et 1959) et Luis Suarez (1960).

Vainqueur et meilleur joueur de l’Euro 2024 avec la « Roja », champion d’Angleterre avec les « Citizens », Rodri est arrivé en béquilles sur la scène du théâtre du Châtelet à Paris, car il s’est gravement blessé au genou en début de saison. « Je crois que ce trophée consacre ma victoire, mais aussi la victoire d’autant de joueurs espagnols, d’Iniesta, de Xavi [qui n’ont pas remporté de Ballon d’Or, NDLR], c’est une victoire du foot espagnol et de la figure du milieu de terrain », a-t-il dit.

C’est la première fois depuis le défenseur italien Fabio Cannavaro en 2006 qu’un joueur qui n’évolue pas à un poste strictement offensif remporte le trophée. En 2003, le milieu tchèque Pavel Nedved, un joueur au profil s’approchant de celui de Rodri, avait était couronné. « J’ai énormément d’amis qui m’ont envoyé des messages pour me dire ‘C’est le foot qui a gagné' », a ajouté le vainqueur, dont la blessure était survenue cinq jours après qu’il se soit élevé publiquement contre les cadences infernales dans le football.

Sa compatriote Aitana Bonmati a de son côté remporté son deuxième Ballon d’Or féminin consécutif, illustrant à nouveau la mainmise ibérique sur cette récompense depuis 2021. La milieu de terrain de 26 ans a remporté la Liga et la Ligue des champions avec Barcelone, ainsi que la Ligue des nations avec la Roja, et permet ainsi à son club et à l’Espagne de remporter le Ballon d’Or féminin – créé en 2018 – pour la quatrième année de suite après le doublé en 2021 et 2022 de sa partenaire Alexia Putellas.

Immense favorite la saison dernière, Aitana Bonmati était moins assurée cette année de remporter la sixième édition du Ballon d’Or féminin. Si elle a remporté les deux compétitions majeures avec son club du FC Barcelone, la Liga et la Ligue des champions, elle a échoué à décrocher une médaille lors des Jeux olympiques de Paris.

Lamine Yamal meilleur jeune

Plus tôt, le trophée Kopa du meilleur jeune a été remis à l’Espagnol Lamine Yamal (FC Barcelone), 17 ans, un des artisans du sacre de l’Espagne à l’Euro cet été. Mais le boycott madrilène phagocyte l’événement. Certain que son attaquant brésilien Vinicius Jr ne recevrait pas le Ballon d’Or, le Real Madrid a annoncé en fin d’après-midi qu’il boycotterait le rendez-vous de lundi soir à Paris.

Les organisateurs du Ballon d’Or avaient décidé d’innover cette année en gardant secrète jusqu’au bout l’identité du lauréat pour éviter toute fuite dans la presse. Les années précédentes, le vainqueur était mis dans la confidence quelques jours avant la remise du prix.

Le Ballon d’Or est attribué après le vote d’un jury de journalistes représentant les 100 premières nations au classement Fifa.

Avec AFP