Cherté du prix du poisson: Charlotte Daffé s’explique devant les conseillers Nationaux
Dans le rôle de contrôle de l’action gouvernementale, les conseillers nationaux de la transition ont reçu ce mercredi 29 mars, la ministre de la pêche, de l’aquaculture et de l’économie maritime au compte d’une plénière consacrée aux questions-réponses.
Cet exercice a permis à la ministre Charlotte Daffé de répondre à un certain nombre de préoccupations des conseillers nationaux de la transition concernant sa gestion depuis sa nomination à la tête de ce département.
Interrogée sur la cherté du prix du poisson et la rareté du poisson de qualité et autres produits de mer sur les étales de la Guinée, Charlotte Daffé explique cet état de fait par l’augmentation de la démographie :
« En Guinée le poisson est une denrée de première nécessité qui joue un rôle important dans la sécurité alimentaire et nutritionnelle de nos populations. Aujourd’hui tout le monde consomme le poisson et tout le monde a accès au poisson. Mais ces derniers années avec le changement climatique le poisson se raréfie dans toutes les eaux maritimes. Ce n’est pas uniquement en Guinée, c’est un fait qui est connu (…). Et aujourd’hui, l’augmentation de la démographie fait que ça devient de plus en plus rare. La population de Conakry, de l’intérieur du Pays à 10 ans n’est pas la même chose qu’aujourd’hui. En Guinée, le marché est approvisionné à travers la pêche artisanale, industrielle et à travers les importations. Mais ce qu’il faut savoir est que c’est la pêche artisanale qui nourrit essentiellement la population, mais les pêcheurs artisanaux n’ont pas d’accompagnement. La pêche a été libéralisée en Guinée depuis 1990. C’est une activité qui est menée par les privés essentiellement, donc même les pêcheurs artisanaux il est rare de trouver aujourd’hui des Guinéens à 100% qui font de la pêche artisanale, c’est fait les étrangers » a-t-elle expliqué.
Abordant la problématique de la pêche industrielle, elle indique que la Guinée est en manque des navires industrielles: » Aujourd’hui sur 74 navires qui ont pêché en 2022 vous n’avez pas 10 navires appartenant à des Guinéens. Sinon les navires appartenant à des Guinéens doivent débarquer 100% de leur capture sur le territoire. Les navires étrangers puisqu’ils font un certain partenariat avec les étrangers, 60% sont débarqués sur le marché local et le reste est exporté » a fait savoit Charlotte Daffé.
Mohamed Ybno
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