CNT : le caucus des femmes de l’institution et la promotion du textile guinéen adoptés 

Au cours de la plénière du vendredi 29 juillet 2022, les conseillers nationaux du Conseil National de la Transition ont examiné et adopté à l’unanimité deux résolutions relatives à la reconnaissance du caucus des femmes du CNT et la promotion du textile guinéen par les membres du CNT.

La reconnaissance du causus des femmes du CNT vise à promouvoir les droits des femmes et filles guinéennes longtemps affectées par des violences et autres formes de marginalisation dans les sphères de prise de décision.

L’adoption de cette résolution par le CNT constitue à coup sûr, un outil de lutte contre les inégalités dont sont victimes les femmes et filles. « Nous, femmes parlementaires, soucieuses de la prise en compte du genre et de l’égalité de sexe dans l’élaboration de la nouvelle constitution et des lois qui vont en découler, convaincues que l’unité et la solidarité d’actions des conseillères du CNT peuvent contribuer à la prise en compte du genre et l’égalité des sexes par le travail parlementaire étaient déterminées à avoir un cadre de réflexion, de concertation et d’actions en faveur de la participation politique des femmes et la défense de leurs droits. Le caucus a été mis en place le 23 mai 2022 à Kindia sur appui technique et financier du PNUD et de l’Unicef. Cette mise en place a été rendue possible grâce à l’implication du président du conseil national de la transition » a  précisé la vice-présidente de cette organisation féminine.

En prenant la parole, Professeur Hassane Bah, président de la commission santé, éducation, affaires sociales, art, sport et culture a précisé  à l’assistance que l’adoption de la résolution portant sur la promotion du textile guinéen revêt un double intérêt culturel et économique : « Sur le plan culturel, l’adoption de la résolution permettra la valorisation de notre identité culturelle : le léppi, la tenue de la forêt sacrée, le Kerdéli, à l’instar des autres pays de la sous-région tel que l’indigo du sahel, les pagnes Baoulé en Côte-d’Ivoire, les pagnes traditionnels dogons du Mali. Toujours sur le plan culturel, le respect de la tradition ancestrale, le respect de nos coutumes, la promotion de notre patrimoine culturel. Sur le plan économique, elle va permettre à nos artisans de vivre des fruits de leur travail, de créer de la richesse, de créer de l’emploi, de rehausser notre économie et développer notre pays. Cette résolution est bénéfique pour notre pays et favorable à l’émergence de l’artisanat, la valorisation de notre culture et au développement économique ».

Pour le  ministre de la culture, du tourisme et de l’artisanat  la promotion du textile guinéen est une priorité du gouvernement.

 » A notre niveau, au niveau du gouvernement, nous faisons tous les jours les efforts pour nous conformer à cette décision que vous venez de prendre. Et, vous nous avez poussé à aller plus vite parce que le textile, ce n’est pas seulement ce qu’on met sur le corps, ça contient aussi notre patrimoine, l’ADN de notre patrimoine culturel y réside aussi. Ça veut dire que quelque part, la prise de conscience qui est en cours doit envahir nos esprits et nous pousser à nous approprier de notre patrimoine qui a tendance à être oublié. Ce qui nous concerne, mes amis artisans ici présents peuvent en témoigner, la première lutte que j’ai eu à mener, c’est déjà organiser ce beau monde, bien qu’il soit bien organisé. C’est de les amener dans un même esprit de partage d’expériences afin de mettre en place une chambre du métier de l’artisanat mais aussi, de réveiller des projets qui étaient déjà en cours à l’intérieur du pays à savoir : les centres d’expositions artisanaux. Nous avons entrepris ces projets, tous ces projets sont relancés, nous sommes aujourd’hui sur la construction des villages artisanaux. Et tout cela, pour travailler dans le sens de nous approprier non seulement notre savoir-faire ancestral, mais aussi et surtout de conserver ce que nous avons de plus ancien à nous, c’est à dire notre culture (…). Pour nous, c’est une priorité de se réapproprier des motifs guinéens et de les exporter. C’est ce qui a motivé le communiqué que nous avons pris avec le ministère du commerce pour barrer la route aux motifs qu’on appelle communément faré yaré »

YB