CRIEF : Oyé Guilavogui  et Kassory absents  à leur  procès, la partie civile demande qu’on les amène de « gré ou de force »

Attendus à la barre ce mercredi 15 mars 2023, pour répondre des faits de détournement de deniers publics devant la chambre de juridiction de la CRIEF, Oyé Guilavogui, ancien ministre de l’Environnement , Dr Ibrahima Kassory Fofana et leurs avocats ont brillé par leur absence au procès qui s’est ouvert ce mercredi. Ce qui a amené le président de la Cour, Kova Zoumanigui, à renvoyer l’affaire au 20 mars prochain pour la comparution des prévenus sous la diligence du parquet.

En prenant la parole, le procureur spécial, Aly Touré a rappelé à la cour que les prévenus ont manifesté le refus catégorique de se présenter à la barre. Tout en exhibant le procès-verbal d’un huissier qui en fait foi. Il a rappelé que les concernés estiment ne pas  recevoir aucun acte venant de la Cour. C’est pourquoi, dira-t-il, que toutes les conséquences du droit doivent être prises par la cour à cet effet.

« Nous avons été surpris de constater que le prévenu monsieur Mohamed Diané à opposer un refus catégorique de se faire extraire et de se faire conduire devant la crief pour se présenter à votre barre. Étant informé de cette situation monsieur le président les ascenseurs nous avons pris des responsabilités, des mesures en effet de vous rendre compte en évidence de l’avis des prévenus ne peut se faire extraire. »

Une absence qui a provoqué l’ire de Me Pépé Antoine Lama, avocat chargé de défendre les intérêts de l’Etat dans cette affaire.

Selon lui, « force doit rester à la loi ». « Nous avions été cités tous, c’est-à-dire partie civile, prévenus à comparaître à l’audience de ce jour devant la chambre de jugement de la cour de répression des infractions économiques et financières ( CRIEF). Me Oyé Guilavogui, après avoir fait l’objet d’une ordonnance de renvoi devant la juridiction de ce siège, après avoir été cité de façon régulière à venir répondre des faits articulés à son encontre à l’audience de ce jour à délibérément choisi de narguer la justice…»

A cet effet, évoquant l’article 477 du code de procédure pénale, il a demandé au Tribunal de faire venir Oyé Guilavogui « de gré ou de force » devant le tribunal pour qu’il soit jugé.

« Il a choisi de défier la loi comme à son habitude en ne se présentant pas à cette audience. C’est pourquoi le tribunal (chambre de jugement de la CRIEF), après avoir constaté la non présence de monsieur Oyé Guilavogui, nous a donné la parole, nous avons demandé l’application de l’article 477 du code de procédure pénale qui permet au ministère de conduire par la force un détenu qui refuse de comparaître volontairement… »

Même réaction  pour le  cas de Kassory Fofana  où  Me Amadou Baben Camara, de la partie civile réagit en ces termes : «  ce prévenu d’ailleurs monsieur le président avant la tenue de cette audience a fait passer un communiqué dans lequel il a décidé de ne pas comparaître devant votre juridiction et s’est inventé une fausse pathologie pour ne pas comparaître. Donc c’est un simple refus pour lui de ne pas comparaître aujourd’hui. Et c’est pourquoi en application des dispositions des articles 477 du code de procédure pénale, nous souhaitons monsieur le président que ce prévenu soit par devant vous de force.»

 Mohamed Ybno