Dr Ibrahima Sory Diallo : « Tout dialogue en dehors du décret du président de la transition, est une violation de son contenu »

Depuis l’annonce de la tendue du premier ministre chef du gouvernement aux forces vives,  les réactions fusent de partout au niveau des acteurs politiques guinéens. Si certains pensent que ceci pour decrisper le climat politique, d’autres entités ayant participé au cadre de dialogue inter-guinéen, s’opposent à tout dialogue qui ne prend pas en compte toutes les parties prenantes.

C’est le cas par exemple de Dr Ibrahima Sory Diallo,  intervenant chez nos confrères de Djoma média, dans l’émission ‘’On refait le  monde  » a fait savoir qu’aucun dialogue ne doit s’ouvrir avec une entité de façon isolée. Selon lui, s’il faut organiser un autre dialogue, il va falloir associer toutes les parties prenantes au cadre de dialogue inter-guinéen.

‘’On ne menace pas le CNRD, on ne menace pas l’État, on ne menace qui que ce soit. On est en train de décrypter une situation dont on a considéré qu’elle est mal partie. Dans la mesure où, le décret qui a annoncé le cadre du dialogue, stipule que le cadre de dialogue inter-guinéen est permanent. Lorsque le Premier ministre de son côté invite quelques entités de la classe politique pour un dialogue extraordinaire, pendant qu’il y a un cadre qui est permanent. C’est ainsi qu’on a dit qu’il faut le rappeler à l’ordre par rapport à ça. Plus loin, le communiqué cite des structures qui ne sont pas du tout reconnues par le ministère de l’Administration du Territoire. Quand vous prenez forces vives de Guinée, ça n’existe pas, une structure dissoute a été invitée à cette rencontre qui est le FNDC. Lorsque un décret est pris par la haute autorité de l’État, président de la République, Colonel Doumbouya, il est important qu’on reste dans l’esprit de ce décret. Le décret parle d’un dialogue inclusif, aucun dialogue ne doit s’ouvrir avec une entité de façon isolée. Il n’y a pas un dialogue extraordinaire qu’il faut créer parallèlement. Tout dialogue en dehors du décret du président de la transition, est une violation de son contenu. Lorsqu’on dit d’appeler des structures qui ont officiellement été invitées par le Premier ministre et par les facilitatrices pour un dialogue inter-guinéens, ils ont refusé. Je ne suis pas contre que le Premier ministre les invite, mais qu’il les invite avec toutes les parties prenantes du cadre de dialogue’’
 Plus loin, le coordinateur du parti ADC-BOC et l’ancien député de la neuvième législature assure que lui et ses alliés ne sont nullement contre la volonté du Premier ministre. Mais, de son avis, ce dernier doit le faire dans le cadre d’un dialogue existant.
‘’On n’est pas là pour dire au gouvernement de ne pas inviter tout le monde dans la dynamique du cadre de dialogue’’

NT