ENPT de Kipé : les étudiants dans la rue pour réclamer leur droit

Ils étaient nombreux ce mardi 28 novembre, les étudiants de  l’école nationale des Postes et communications de Kipé (ENPT), à manifester contre la vente d’un endroit qui les servait d’exercer les cours pratiques.
C’est pourquoi sur leurs pancartes on pouvait lire :  » nous voulons notre terrain « Et au même moment scandaient des slogans :  » on a droit à une formation » ,  » libérez nôtre terrain »,  » le développement c’est d’abord nous »


 Interrogé , Sadou Traoré,  porte-parole du mouvement dont les raisons de leur manifestation :  » Nous avons remarqué une chose qui devient inquiétante pour nous, cela devient des maux pour nous. Nous les étudiants de l’enseignement technique, nous sommes purement techniques. Nous sommes appelés à travailler sur les terrains et notre terrain sur lequel nous exerçons on n’arrive plus à le faire. Le terrain nous a été retiré et on nous apprend que c’est un terrain qui a été vendu, pendant que nous ne savons pas qui l’a fait »


 Plus loin,  il dira :  » Pendant les vacances, il y a eu la visite du président de la transition pendant laquelle ils ont démoli la cour qui se trouve à côté afin que nous nous exercions ici. Mais quand on observe que le terrain a été vendu, on ne comprend vraiment pas pourquoi ça a été vendu. Nous n’avons pas où nous allons nous exercer. C’est pourquoi nous sommes dans la rue aujourd’hui. Puisqu’on a pas un lieu de travail et ici c’est chez l’Etat, on s’installe pour travailler »


Et selon lui, c’est la seule école des postes et télécommunications en Guinée, pour former les vrais agents:  » il faut que nous soyons aptes sur le terrain avant de faire face aux travaux professionnels. Ici c’est la seule école professionnelle dans ce domaine et croyez moi l’avenir des agents en dépend, le développement également.
Alors, nous voulons qu’ils nous trouvent un terrain. Qu’ils trouvent la clarté dans cette affaire, la véracité dans la chose »
Pour le moment,  ces étudiants ne comptent pas baisser les bras jusqu’à ce qu’ils obtiennent gain de cause.

Mohamed Ybno