LE MUTISME COUPABLE DU MINISTERE DES INFRASTRUCTURES ET DES TRAVAUX PUBLICS

Depuis belle lurette les médias publics et privés ne cessent de mettre en exergue l’état défectueux de nous routes et les multiples accidents mortels qui en découlent. On a l’impression que cette sonnette d’alarme n’émeut ni le Ministre ni ses collaborateurs. Que se disent-ils en conseil de cabinet, ont-ils le courage de se regarder en face avec tous ces cas de morts des citoyens pour lesquels ils sont censés travailler ? Un chef de département doit avant tout mettre en priorité les actions qui sont les soucis des citoyens. Il faut savoir que ce poste vous l’occupez pour répondre aux sollicitudes des populations en matière d’infrastructures. Malheureusement la lassitude ou l’indifférence de votre département impacte grandement le quotidien des populations qui éprouvent de sérieuses difficultés de déplacement.

Tout le monde connait aujourd’hui les difficultés d’approvisionnement des marchés de la capitale à cause de la défectuosité de nos routes. De la capitale à l’intérieur on est confronté aux mêmes réalités du terrain. Rien que dans la semaine écoulée il y a eu deux tragiques accidents à Boffa et à Mambia qui ont fait plus de 15 morts parmi nos compatriotes. Face à tout cela vous observer un mutisme hermétique aucune déclaration pour soulager le courroux des populations pour lesquelles vous êtes à ce poste. On se demande sur la vérité de ceux qui affirment que des travaux sont en train d’être faits alors que les réalités du terrain ne le confirment pas.

Il y a des zones dans la capitale et le grand Conakry qui sont d’accès difficile à cause de la dégradation poussée de ces axes routiers, des préfectures comme Dalaba, Faranah qui pour les atteindre c’est la croix et la bannière. Que dire de Kérouané qui se voit coupé des autres préfectures à cause des ponts emportés par les eaux et l’impraticabilité des routes. De tels réalités n’honorent pas votre déplacement, vous devez compatir à la douleur des populations, savoir que c’est pour eux que vous êtes à ce poste en le faisant, vous augmenterez votre capital considération à leurs yeux.

Il est important de vous focalisez sur les axes en difficultés nous sommes en saison hivernale redoutée par les trombes qui s’abattent sur le pays mais qu’à cela ne tienne, faite souvent écho aux reportages de la RTG qui ne cessent de mettre en exergue la nature de nos routes. La Guinée est un pays tropical, dans l’octroi des marchés aux entreprises, il faut prendre en considération cet aspect en faisant une sélection rigoureuse pour éviter ce que nous vivons aujourd’hui sur le tronçon Kagbélén-Dubréka devenu un véritable calvaire pour les usagers.

En tout cas le département des infrastructures est aujourd’hui interpellé par rapport à l’état des routes et ces dizaines de victimes parmi nos compatriotes. Vous avez tous les moyens de soulager et d’atténuer l’amertume des populations ne serait-ce qu’un simple reportage télévisé pour exprimer votre compassion aux victimes et informer des dispositions idoines prises ou entreprises pour le bien-être des populations. La route est un facteur essentiel pour l’économie d’une nation, sa fiabilité augmente la fluidité de la circulation des marchandises dans le pays. Il faut savoir plus les routes sont impraticables, plus le transport augmente ce qui se répercute inexorablement sur le panier de la ménagère. Il faut savoir que le domaine des infrastructures et des travaux publics est névralgique, il contribue beaucoup pour la stabilité d’un pays mais, quand il y a défaillance cela peut engendrer d’autres conséquences imprévues. Donc il importe alors d’y penser afin de circonscrire toute éventualité négative.

Les infrastructures et leurs collaborateurs que sont AGEROUTE et FER doivent prendre la mesure de la situation pour apporter des solutions palliatives aux détresses des populations, c’est en cela seulement que les populations peuvent être soulagées.

Famany Condé