Manif du FNDC : les commerçants du marché de Madina se plaignent
La marche citoyenne pour le retour à l’ordre constitutionnel du front national pour la défense de la constitution de ce jeudi 28 juillet, à paralyser à la fois les activités économiques et commerciales par endroit. C’est le cas par exemple du grand marché de Madina, dans la commune de Matam où les activités commerciales sont affectées.
Contrairement aux autres jours où ça refoule du monde, c’est une autre image que le marché de Madina présente ce jeudi.
Face à cette situation, les vendeurs dudit marché se plaignent de cette manifestation qui selon eux affectent leur commerce.
C’est le cas par exemple de Mariame Sylla, vendeuse de friperies au marché de Madina : » Cette manifestation m’affecte énormément parce que si moi je ne sors pas le matin, je ne peux pas avoir ma dépense journalière. Tout ce que je fais est rattaché à ce marché. Dieu seul sait ce que cette paralysie va avoir comme impact sur moi. Vous imaginez, là où tu cherches ton quotidien qu’on te dise que tu ne peux pas vendre pourtant mes enfants ne travaillent depuis qu’ils fini les études ils sont à la maison sans emploi.Pour que je peux dire aux guinéens qu’ils acceptent de prôner la paix pour que nous puissions aller à notre lieu de négoce. D’ailleurs, leur manifestation là est une lutte d’intérêt, et nous, nous n’avons aucun intérêt dans ça. Notre seul intérêt, c’est notre commerce »
Cette manifestation n’est pas du tout nécessaire pour non seulement nous les commerçants »
Son voisin Mohamed Sayon Kouyate renchérit : » Nous sommes ici a Madina, si les boutiques étaient ouvertes on aurait travaillé mais même si nous travaillons comment est-ce que les clients vont venir ? Voilà pourquoi nous sommes assis en train de voir si peut-être ils peuvent nous faciliter de travailler parce que ce que nous gagnons, c’est du jour au lendemain pour satisfaire les besoins de la famille. Cette manifestation n’est pas du tout nécessaire pour non seulement nous les commerçants mais aussi pour le reste de la population guinéenne. Ça ne nous arrange pas du tout. Je demande aux autorités guinéennes de se battre et faire des efforts pour qu’il ait des concertations entre eux et que nos frères et sœurs s’unissent afin que la Guinée puisse aller de l’avant »
Aboubacar Komah, qui est aussi vendeur de fripes : » Comme vous le savez le guinéen vie du jour au lendemain. Le fait que la journée soit paralysé comme ça n’arrange pas la population. C’est pourquoi j’ai un sentiment de désolation ce matin. Peut-être que moi personnellement, je peux m’en sortir mais y en a plein d’autres qui peuvent en souffrir juste pour une seule journée. C’est pourquoi, ce n’est pas une bonne idée. De km36 à Madina quand on prend le transport c’est un peu cher surtout quand c’est à moto. Je vais devoir rebourser chemin comme ça sans rien vendre. Pour moi, c’est pas la solution parce que la violence ne résout jamais un problème et ça, c’est depuis toujours. C’est vrai que le FNDC à sa raison, mais moi je n’approuve pas leur démarche »
Balla Yombouno