Me Hamidou Barry : « Il y a eu 28 septembre parce qu’on n’a pas jugés les bérets rouges.. »

Les plaidoiries dans le dossier des événements des massacres du 28 septembre 2009 ont débuté ce lundi 13 mai 2024, devant le tribunal criminel de Dixinn délocalisé à la Cour d’Appel de Conakry. Lors de ces plaidoiries notamment dans l’intervention des parties civiles, parole à été donnée à Me Hamidou Barry. L’un des points de sa plaidoirie était axé sur l’impunité accordée aux agents de forces de défense et de sécurité depuis notamment les tueries des jeunes élèves lors des manifestations de janvier février 2007.

A en croire Me Hamidou Barry: « Il y a eu 28 septembre parce qu’on n’a pas jugé les massacres de janvier-février 2007. Il y a eu 28 septembre parce qu’on n’a pas jugé les bérets rouges de Lansana qui ont fusillé à bout portant les bacheliers. On a ouvert le dossier à l’OGDH, mais on n’a pas pu avancer. Les gens avaient peur. Donc les événements du 28 septembre 2009 sont les conséquences directes de ce qui s’est passé depuis 1958. Depuis 1958, à mon avis, l’État a été défaillant. »Avant de s’interroger :  » Les systèmes ont échoué. Qu’est-ce qu’on a fait ? Ce sont des agents de l’État, les moyens de l’État qu’on a utilisés pour tuer la population civile. C’est parce qu’on n’entre pas dans chaque famille on fauche une fille de 16 ans, sinon on aurait arrêté tout de suite. Ce sont les pauvres qui souffrent. L’État doit arrêter cela. C’est ça l’impunité. C’est ce qui nous a conduits au 28 septembre. »

Toujours dans ces plaidoiries, il soutient que les 11 accusés renvoyés devant le tribunal sont présumés auteurs des crimes contre l’humanité commis le 28 septembre 2009 et les jours suivants.

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