Ousmane Gaoual Diallo: » Il n’y a pas de crise majeure entre la presse et l’État dans notre pays. »
Malgré la crise qui frappe certains médias guinéens après leur fermeture et le retrait de leurs agréments, le gouvernement par la voix de son porte-parole pense qu’il Il n’y a pas de crise majeure entre la presse et l’État dans notre pays. Ousmane Gaoual Diallo l’a fait savoir ce jeudi 25 juillet 2024 au cours d’une conférence de presse qu’il a conjointement animé avec le ministre secrétaire général de la présidence, le Général Amara Camara.
« Il n’y a pas de crise majeure entre la presse et l’État dans notre pays. Il y a un certain nombre d’organes de presse, trois je crois, dont les agréments ont été retirés pour des raisons bien expliquées. Il ne faut pas réduire la presse guinéenne à cela… Il n’y a que trois organes de presse qui sont sous cette sanction. Vous êtes tous ici, vous exercez librement. En tout cas, je n’ai pas de contrainte à faire comme ce que vous faites… mais cela reste dans le cadre de la critique légitime et normale. Et personne d’entre vous n’est persécuté pour cela. Il faut donc éviter de s’approprier des arguments qui sont développés juste pour détruire l’image », a-t-il expliqué.
Aux dires du ministre des Transports « pour agréer les organes de presse, il y a plusieurs critères à respecter. Ce n’est pas parce que vous avez fait une demande que l’État doit y répondre systématiquement…. Si chaque citoyen qui demande un agrément de presse doit le recevoir, cela ne fonctionnera pas. Vous, les professionnels du métier, nous direz un jour qu’il faut réglementer. Or, réglementer, c’est discriminer, c’est limiter, c’est établir des critères, c’est accorder à certains et priver d’autres. C’est cela, réglementer. Donc, les études se poursuivent. Certains dossiers sont bons, mais il y en a d’autres qui ne satisfont pas le ministre. Cela n’a rien à voir avec une crise. Alors, il faut accepter cela. Il faut aussi que vous acceptiez que, lorsque certains de vos collègues ne sont pas en conformité avec les exigences du métier, l’État a la responsabilité de leur retirer momentanément leurs agréments. Cela fait partie de la gouvernance : sanctionner fait partie de la gouvernance. »
Mohamed Ybno