PROJET PISCOFAM Guinée : la ministre Fatima Camara preside la clôture des travaux

La ministre de la pêche et de l’économie maritime a procédé ce mercredi 28 août 2024, à la clôture des travaux de la journée porte ouverte pour la capitalisation des résultats du projet de développement de la pisciculture commerciale familiale en Guinée ( PISCOFAM). La cérémonie s’est déroulée dans un complexe hôtelier de la place en présence des cadres du département et les partenaires dudit projet.

En effet, ce projet intervient en Guinée Forestière, Haute et Basse Guinée à travers un financement de 10 millions d’Euros de l’Agence Française de Développement (AFD) pour 5 ans.Il contribue à la réduction de la pauvreté par l’amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle et augmentation des revenus en zones rurales. Il vise également à augmenter, de façon durable et adaptée aux différents contextes agroécologiques, la production de poissons et du riz associé ainsi que leur consommation locale dans les zones rurales de Guinée, ce qui doit contribuer à l’augmentation de l’emploi ( activité économique) des producteurs et mareyeuses, ainsi que de leurs familles.

Dans sa composante 1, il s’agit de la densification et l’extension de la pisciculture en Guinée Forestière et, au travers de la FPRGF, par la structuration et la professionnalisation du tissu des pisciculteurs en Guinée Forestière et par extension en Haute Guinée. Ce projet a aussi des impacts à la fois sur la production et la consommation, impact environnemental et social.

Pour Adama Camara , coordinateur du projet PISCOFAM :  » les impacts vous avez dû les constater sont énormes en terme économique. L’expert vient de le rappeler que le projet a pu générer une valeur ajoutée brute de près de 2 millions d’euros, ce qui correspond à 10 milliards de francs guinéens. Ce qui constitue une contribution très significative pour l’économie familiale des pisciculteurs. Ensuite, il faut noter que ce projet a été très impactant en terme institutionnel puisque l’agence nationale de l’aquaculture de Guinée ( ANAG) qui assure aujourd’hui la maîtrise d’ouvrage délégué de ce projet est né de ces financements… Les perspectives de ce projet sont très encourageantes vue la montée en puissance au cours de la mise en œuvre de ce projet. L’AFD a encore décidé vraiment d’accompagner la Guinée à travers le financement d’un nouveau projet qui est le projet kounki. »

Pour Jeanne Vanuxem Milleliri, directrice AFD GUINÉE :  » les activités sur ce projet ont pris fin le 30 juin de cette année. L’ ANAG agence nationale de l’aquaculture de Guinée met aujourd’hui en œuvre plusieurs travaux d’écriture de cet atelier afin de dissiminer les résultats obtenus ainsi que les conclusions de l’étude d’impact sur 20 ans d’appui à la pisciculture en Guinée Forestière…. De manière globale, l’étude impact a permis de démontrer un effet positif de la pisciculture sur la baisse de la vulnérabilité des ménages. « 

Elle rassure que son institution continuera de s’investir pour le développement de la filière halieutiqueen Guinée.

Dans son discours de circonstance, la ministre de la pêche et de l’économie maritime, Fatima Camara a rappelé que l’aquaculture commerciale prend actuellement de plus en plus de l’envergure dans notre pays.  » Aujourd‘hui avec ce projet, la République de Guinée dispose d’une expérience réussie de « pisciculture familiale » grâce à des innovations dans les aménagements de bas-fonds et un accompagnement technique attractifs pour les exploitations familiales. Outre sa contribution à la sécurité alimentaire comme source de protéines animales de qualité, elle présente un intérêt socio-économique et environnemental avéré en matière de développement rural. »

A en croire Fatima Camara, ce projet PISCOFAM est le reflet d’une vision commune d’un avenir durable et prospère pour notre pays la Guinée.

Pour terminer, la patronne du département de la pêche et de l’économie maritime réaffirme aux acteurs de ce projet l’engagement du gouvernement guinéen à continuer d’œuvrer pour le développement de la pisciculture en particulier et l’Aquaculture de façon générale dans notre pays. « Nous croyons fermement que ce secteur a un potentiel immense et qu’il peut jouer un rôle clé dans notre stratégie de développement économique et social. », conclut-elle .

Le projet PISCOFAM a été très riche en activités , en appuis divers et en soutien variés par l’ensemble des acteurs En perspective, l’ ANAG va devoir montrer sa capacité à gérer le projet et anticiper la préparation de futurs programmes de développement du sous secteur aquacole.

Mohamed YBNO