TPI de Mafanco : le maire Badra Koné poursuit trois responsables du quartier Madina École pour diffamation


Le procès  de trois responsables du quartier Madina école s’est poursuivi au tribunal de première instance de Mafanco . Il s’agit de Morlaye Sylla, Aboubacar Keita et Makan Diallo, tous poursuivis pour des faits de diffamation par Badra Koné, président de la délégation spéciale de la commune de Matam.  Au compte de l’audience d’hier jeudi 3 octobre, la parole a été donnée à la partie civile dans ce procès en occurrence Badra Koné, qui a fait sa déposition dans laquelle il se dit  affecté, touché et rabaissée dans sa dignité par les propos tenus par les prévenus. C’est pourquoi  il a demandé au tribunal à ce que les prévenus lui présentent des excuses publiques.
Pour la  petite histoire , ces trois prévenus sont traduits devant ce tribunal  pour répondre des faits de diffamation. Badra Koné les accuse de diffamation dans une affaire de vente ou bail présumé de la maison des jeunes du quartier Madina École. Lors du procès du  18 septembre dernier, les trois prévenus, qui comparaissent libres, avaient nié les faits qui sont mis à leur charge.
A la barre ce jeudi, le président de la délégation spéciale de la commune de Matam a fait sa déposition en  expliquant  ce qui l’oppose aux prévenus. « Dans la perspective du Programme annuel d’investissement (PAI), nous avons envisagé d’aller tous les jeudis dans les écoles, les hôpitaux, les maisons de jeunes pour voir les établissements qui ont besoin de rénovation ou d’infrastructures au niveau de la commune. Nous sommes allés dans la perspective de voir les maisons qui ont besoin d’infrastructures ou de rénovation. L’objectif, c’était d’aller voir quelles sont les maisons de jeunes, les écoles qui ont besoin de rénovation, qui ont besoin de reconstruction. C’est dans ce cadre que nous avons effectué cette visite dans les maisons de jeunes. A notre étonnement total, trois à quatre jours après notre passage, nous avons appris la tenue d’une réunion à Madina école par des soi-disant membres du conseil de quartier. Ils ont fait sortir une vidéo, disant que la mairie veut bailler ou vendre la maison des jeunes. C’est très grave d’inviter tout le quartier à une réunion non connue par les autorités communales. Ils ont dit que le maire est dans l’intention de bailler ou de vendre la maison des jeunes. Ils ont fait croire qu’ils étaient membres du conseil de quartier, alors qu’ils ne le sont pas. Ces propos m’ont vraiment affecté. C’est pour cette raison que je suis là. Cela m’a affecté. Personnellement, cela a touché à ma dignité, à mon honneur. » Ma dignité a été rabaissée »
 A la barre , on voit  un Badra Koné qui est très touché par les propos tenus par les prévenus. 

« De par ses faits, ma dignité a été rabaissée. Ils l’ont fait de façon intentionnelle pour me diffamer. Donc, je suis venu ici pour que la justice m’aide. Je ne veux pas être le chef qui prend des décisions unilatérales quand il veut, et comme il veut. Je ne suis pas ce responsable. Je ne suis pas venu ici pour me faire beau à la barre. C’est un préjudice que j’ai subi. Je demande à ce que ces prévenus présentent des excuses publiques. Morlaye Sylla et Aboubacar Keita ont été les deux intervenants dans la vidéo. Ils ont dit que le maire veut vendre ou bailler la maison des jeunes. Makan Diallo n’a pas tenu de discours dans la vidéo. Elle n’a pas parlé dans la vidéo. Elle n’a fait que présider la réunion au cours de laquelle j’ai été diffamé. Je la reproche pour avoir présidé cette réunion publique qui a été sanctionnée par une diffamation. Elle est la cheffe de quartier qui a présidé la réunion et qui a abouti à diffamer le maire. C’est une réunion publique, organisée dans un lieu public sans que l’autorité communale soit informée. » , explique-t-il  

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