KABA DIAWARA OU LA RISEE DES MEDIOCRES…

Kaba Diawara doit savoir « qu’à chaque fois qu’on produit un effet, on se donne un ennemi. Il faut rester médiocre pour être populaire ». Par définition, le médiocre c’est celui qui est entre le grand et le petit, le bon et le mauvais, un homme de peu de talent et sans qualité. A cause de son savoir-faire, l’enfant terrible de Tokounou a été la victime innocente de certains pseudo journalistes sportifs et même de certains chroniqueurs en langue nationale. Ces gens débiles avec des propos débilitants ont bavé sur ce patriote aguerri qui a prouvé dans tout ce qu’il fait son amour pour sa patrie.

C’est en 1976 que le Syli national a joué à une finale et l’a perdue face au Maroc, depuis alors la sélection nationale s’est toujours limitée au premier tour. Les quelques rares fois où elle passait au second tour, elle se faisait lessivée par des pays comme la Côte d’Ivoire, le Sénégal, etc. Les raisons de cette débâcle résidaient dans le manque de projet fiable pour le football guinéen. Dans les autres pays, l’Etat ou les particuliers s’intéressent à la promotion du sport avec la création des centres de formation, tel n’a pas été le cas pour la Guinée. Mieux la réalisation des infrastructures sportives condition sine qua non pour la pratique du sport n’a jamais figuré dans le programme de la Fédération guinéenne de football. Deux stades depuis l’indépendance du pays, pour une nation qui aime le sport et qui est considérée comme le Brésil de l’Afrique à cause de son football chatoyant.

Aujourd’hui on se targue des gloires du passé comme le Hafia et des joueurs comme Aboubacar Titi Camara, Pascal Feindouno, Salam Sow etc. Ils ont été réellement célèbres et ont offert à ce pays leur véritable compétence et leur technicité dans la pratique du sport. Mais ce sont des hommes qui sont appelés à prendre de l’âge, donc il fallait prendre des dispositions idoines pour regénérer une relève afin d’éviter le passage à vide connu de nos jours. Malheureusement on se retrouve toujours à la case de départ avec les mêmes insuffisances et les mêmes méthodes archaïques et anachroniques de gestion du football.Le premier mécène qui aime le sport et qui a contribué pour sa promotion est bien Antonio Souaré. Il a eu le courage d’investir dans les infrastructures sportives avec la construction d’un centre de formation répondant aux normes internationales.

Par la faute de ces médiocres, il a été victime de cabales et finalement son projet et lui-même réduits à leur plus petite expression. Le championnat national marche par à-coup caractérisé par le retard de paiement des subventions qui sont aussi dérisoires. Le football aujourd’hui exige des moyens et une politique sportive bien élaborée qui tient compte de l’ensemble des paramètres indispensables à sa promotion. Il est difficile de sélectionner des joueurs locaux qui n’ont aucune compétition dans les jambes pour les envoyer dans la sélection nationale. La Guinée grâce à l’effort du Horoya d’Antonio Souaré bénéficiait de 4 clubs dans les compétitions continentales.

Aujourd’hui elle ne mérite plus que 2 places qui aussi à la longue connaitront des difficultés car, nos clubs sont souvent éliminés très tôt à cause de ce manque de championnat conséquent. C’est compte tenu de tous ces facteurs que Kaba Diawara a jugé nécessaire de débusquer tous les binationaux pour donner une âme à la sélection nationale. Ce pari il l’a réussi car les 95% des joueurs de la sélection nationale ont été acquis grâce à lui. Il avait réussi à mettre en place un noyau de joueurs qu’il cherchait à étoffer pour donner une base solide au Syli national.

L’harmonie, la cohésion et la discipline qu’il a adapté à ce groupe présageait des lendemains meilleurs pour cette sélection.Malheureusement les entraineurs de café, les journalistes de quartiers et des individus de toute nature, ont mis leurs mauvaises langues sur ce jeune patriote en bavant comme un chien enragé pour mettre à l’eau toute cette entreprise. Le football ne se règle pas comme sous l’effet d’une baguette magique, il faut donner le temps au temps pour façonner, modeler et former une sélection sur tous les plans, physique, technique, moral et disciplinaire. Ce qui a prouvé que Bouba Sampil le président de la FEGUIFOOT s’est basé sur les ragots des quartiers, c’est l’équipe qu’il a mis en place pour remplacer Kaba Diawara. Tous des gens au passé lugubre et peu glorieux et les conséquences ont été la double défaite lors des deux premières journées. Le ridicule ne tue pas, en moins d’un mois on limoge Paquillé et on reconduit celui qui avait assuré la coordination Michel Dussuyer.

Cet entraineur nous a apporté réellement quoi durant tout le temps qu’il a passé à la tête du Syli national ? De 2002 à 2004, 2010 à 2015 :

17 victoires

13 nuls

15 défaites.

Il a échoué deux fois en Guinée on se demande pourquoi, la fédération a encore rappelé cet entraineur. La seule explication c’est qu’elle n’a aucune considération pour le peuple de Guinée et oublie que la sélection nationale est une question de souveraineté. Les ignorants s’extasient à cause des deux victoires contre l’Ethiopie grâce à Sehrou Guirassy qui, il faut le savoir a été cherché et trouvé par Kaba Diawara. L’Ethiopie n’est pas une sélection de référence donc, cette victoire ne doit pas énivrer et aller jusqu’à dire que Dussuyer est un bon coach.Quand les enfants répondent à l’appel de la patrie, de grâce assurer pour eux le minimum, ils se comparent aux joueurs des autres pays. 15 à 20 mille euros ce n’est pas mauvais, mais 2 ou 6 mille euros avec tous les risques sont insuffisants.

Il y a des entraineurs qui sont passés à la tête du Syli qui ont fait pire que Kaba Diawara pourquoi ces médiocres ne s’acharnent-ils pas contre ceux-ci ? Le retour de Michel Dussuyer malgré qu’il ait été deux fois éjecté à la tête du Syli national, n’a pas ému ces pseudos journalistes et ces experts de la médiocrité. On sent que c’est Kaba Diawara qu’ils n’aiment pas à cause de son intransigeance et de sa droiture dans sa gestion. Quand ces griots ne gagnent rien avec vous on vous traite de tous les noms d’oiseau.

Que Dieu sauve le football guinéen, car ces nouvelles autorités ont l’air de ne rien apporter comme bon pour le football. A cette allure il serait mieux de faire appel à un nouveau Comité de normalisation. Depuis leur élection on pouvait présager cette dérive inquiétante…

Famany Condé