Grands Moulins de Conakry : les activités paralysées par une grève
Les travailleurs des Grands Moulins de Conakry (GMC), une usine de production de bouillon cube, située à Coronthie non loin du au petit bateau, dans la commune de Kaloum, ont entamé ce jeudi 16 mars 2023, un mouvement de grève générale et illimitée. Ils manifestent contre la précarité de leurs conditions de vie, jugeant leur salaire très bas et cela depuis janvier 2020.
Devant l’usine, ils scandaient des slogans hostiles au directeur général des GMC, Ali Roumani. Comme : « A bas Ali Roumani! Vive l’amélioration de nos conditions de vie! Vive la victoire. Vive GMC. Ali zéro. Ali zéro. Roumani zéro. A bas l’esprit divisionniste. »
Pour exiger l’amélioration de leurs conditions de travail et de vie, ces grévistes ont pris d’assaut les locaux de l’entreprise.
Ils accusent le directeur général Roumani de licenciement abusif des travailleurs sans aucun accompagnement : « au début nous étions au nombre de 400 personnes, mais à l’arrivée de monsieur Roumani il a licencié arbitrairement plus de 250 personnes sans aucun règlement. D’ailleurs nous demandons son départ parce qu’il nous a dit qu’il est venu pour accomplir sa mission celle de nuire la jeunesse guinéenne. Tout ce qui sont là ont des CDI mais sans augmentation, sans prise en charge. », déclare Mamoudou Touré, premier secrétaire général de la délégation du syndicale GMC petit bateau
Sur la question de savoir si les 8 heures de travail sont respectées, il répond : « les 8 heures de travail sont respectées mais dans les conditions précaires. Celui qui fait 8 heures de travail n’a que 2 tickets de sortie dont 1 pour la pose et le second pour aller aux toilettes. »
Face à cette situation, ils décident d’arrêter complètement le travail jusqu’à leur totale satisfaction. C’est pourquoi ils demandent aux nouvelles autorités de faire face à leur problème. Mais malheureusement un souci se pose : « ils disent qu’ils n’ont pas peur des nouvelles autorités que ces derniers sont déjà dans leurs poches, qu’ils n’ont peur de rien. Donc c’est à nos autorités de décider s’ils vont nous laisser que ces gens nous maltraitent, nous exploitent sur notre propre territoire. »
Les travailleurs ne comptent pas baisser les bras, ils attendent jusqu’au lundi si rien n’est fait ils vont tous rester à la maison même si c’est pour une année jusqu’à la satisfaction de leurs points de revendication.
Mohamed Y