Affaire Air Guinée: voici les documents qui «disculpent» Cellou Dalein
Pendant l’affaire Air Guinée tarde à prendre son envol sur le plan judiciaire, c’est à une véritable bataille médiatique que nous assistons entre la CRIEF et Cellou Dalein Diallo, ancien Premier ministre devenu homme politique. Dans ce qui est perçu comme un combat mortel entre la junte militaire et le président de l’UFDG, le parti de ce dernier n’hésite pas à prendre part, considérant qu’il s’agit d’un dossier plus politique que juridique.
C’est à ce titre que Kalémodou yansané, vice-président de l’UFDG aborde le sujet en assemblée générale ce samedi, en exhibant des papiers qui conforte Cellou dans sa position de cible politique des militaires au pouvoir. «Je vais vous livre le document que le ministre des finances a signé et remis à Elhadj Mamadou Sylla, en exemplaire unique pour dire que le gouvernement guinéen fait main levée sur Air Guinée », introduit-il.
Poursuivant, à partir de son smartphone, l’ancien député lit un document «certificat de main levée » en ces termes: «A compter du 13
août 2002 (il y a de cela 20 ans), il est donné au groupe Futurelec holding la main levée sur le boing 732, (…) et les pièces de rechange,
objet de la convention à date du 18 juillet 2002, relative à la concession des équipements et des installations de l’ancienne société anonyme à participation publique dénommée Nouvelle Air Guinée,
dissoute par décret 2002 SGG du 12 juillet 2002.»
Avant de commenter: «Ça veut dire que depuis 2002, le président Lansana Conté a pris un décret, il a dissout la société. Il a donné l’instruction à qui de droit, au ministre des finances. Une convention a été négociée, a été signée. Et le Ministre a fait un papier de main levée. Ce n’est pas Cellou qui a signé. Celui aussi qui a signé suivant un décret que je viens de vous lire».
Dans la même lancée, M. Yansané haut cadre de l’administration publique au moment des faits déclare que «le deuxième document est aussi éloquent ». Ajoutant que «le même ministre qui gère le patrimoine de l’Etat a écrit au directeur de Futurelec, l’honorable Elhadj Mamadou Sylla… »
Puis, d’annoncer «qu’en résumé, il lui demande de payer 732 000 dollars à l’aviation civile du Ghana, 285 000 dollars à l’aviation civile du Nigeria. Les dettes que l’Etat guinéen avait contractées au
titre des droits d’atterrissage de Air Guinée dans ces pays ». Avant de commenter que «le ministre des finances a demandé à Elhadj Mamadou Sylla, société privée de payer ces montants en lieu et place de l’état guinéen. Il a dit plus loin, en attendant de discuter avec vous des
modalités de remboursement par l’Etat, je vous serez gré des dispositions diligentes que vous voudrez bien prendre pour les paiements indiqués ». Et de marteler que «c’est très clair ».
Coïncidence ou pas, ces documents sont exhibés moins de 48 heures après que le parquet spécial près la CRIEF soutenait que les procédures n’ont pas été respectées dans la vente d’Air Guinée dont s’active à faire porter la responsabilité à l’ex-ministre des transports au moment des faits.
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