Brouillage des fréquences : c’est pour nous empêcher de payer nos collaborateurs ( kalil Oularé)

Depuis quelques mois plusieurs médias audiovisuels ont vu leurs fréquences brouillées, piratées et retirés dans les bouquets Canal et stars times par les autorités actuelles empêchant ainsi ces médias de fonctionner, de ne plus payer leurs travailleurs et perdre leurs partenaires.

Ce vendredi 22 mars face à la presse en marge de la conférence de presse du bureau RSF, Kalil Oularé, DG du groupe Djoma médias à dénoncer cette manière de faire de l’ARPT. Derrière ces restrictions, au-delà de leur illégalité, Kalil Oularé, le patron du Groupe Djoma médias, voit une volonté d’étouffer économiquement les entreprises de presse afin de les pousser vers l’extinction pure et simple.

Selon lui :  » si Djoma, FIM, Evasion et Espace étaient véritablement une menace pour le peuple de Guinée, ce n’est certainement pas sur canal que ces médias représentent une menace. La démarche de nous retirés dans les bouquets sont simples, parce que tous les décideurs, tous les annonceurs regardent canal . C’est donc nous couper de nos ressources. « 

Et d’ajouter:  » ceci donc est fait pour toucher nos portefeuilles. L’idée étant de créer dans nos entreprises une crise financière qui va nous empêcher de payer nos collaborateurs, de payer nos charges. Quant on sait qu’aujourd’hui on a pas d’électricité toute la journée. Il faut savoir aujourd’hui que tous les ans Djoma paye à peu près 210 millions à l’ARPT à peu près 20 millions de GNF tous les mois en ration que nous payons à l’ARPT pour pouvoir exercer notre métier. A ce jour, tous les montants ont été payés. Donc l’ARPT n’a aucun droit de faire ce qu’elle est en train de faire d’autant plus que relativement à ce contrat que nous avons avec elle… »

A a croire, le directeur général du Groupe Djoma média, les médias guinéens vivent de nos jours une situation inédite, extrêmement grave pour leurs entreprises et par conséquent pour les emplois qu’ils ont créés. « On est aujourd’hui dans un contexte de destruction massif des emplois au sein de nos structures. La structure elle-même est menacée. La loi qui règlement aujourd’hui la liberté de la presse la L02… il faut savoir que ce qui est fait aujourd’hui n’est pas dans une volonté directe de fermeture de médias, mais dans une volonté de musellement, dans une démarche d’auto-destruction. »

Mohamed Ybno