Condamné de Sékou Pendessa : Ses avocats vont relever appel ( Me Salifou Béavogui)


Comme annoncé dans notre précédent article,  le secrétaire général du syndicat des professionnels de la presse de Guinée (SPPG), Sékou Jamal Pendessa, a été condamné à 6 mois de prison, dont 3 assortis de sursis et au paiement d’une amende de 500.000 GNF. 
La sentence aussitôt prononcée par le juge  Mory Bayo, Me Salifou Beavogui a fait part de sa volonté de faire appel dans ce dossier.

« Vous avez tous suivi la lecture de la décision . C’est comme si c’est une décision qui a été rédigée, on a chargé quelqu’un de venir la lire. C’est une décision qui a été lue avec tâtonnements et de façon incompréhensible. D’ailleurs, la décision qui vient d’être rendue est tout sauf une décision juste. Les infractions pour lesquelles notre client vient d’être injustement condamné et retourné en prison, n’ont jamais fait l’objet de poursuites, d’instruction préparatoire , n’ont jamais fait l’objet de débat à l’audience a plus forte raison de contradiction. C’est d’autres infractions que le tribunal est allé chercher dans le code pour venir servir de base à une condamnation qui n’existe pas. Il est condamné maintenant expressément à la volée d’avoir provoqué un attroupement dans un lieu public et que cet attroupement aurait porté atteinte à l’honneur et à la dignité des personnes et que cet attroupement et que cet attroupement a été créé par la voie des réseaux sociaux, par la loi telle que prévue par la cybercriminalité. »


Pour Me Salifou Béavogui :  » Ça a c’est faux et archi faux. Monsieur Jamal n’a jamais fait appel à un public il n’a jamais provoqué un attroupement et cet attroupement n’a jamais porté atteinte à la dignité de qui que ce soit, plus forte raison il n’y a pas eu de victime dans cette affaire. La maison de la presse est une maison professionnelle , une maison qui sert de domicile légal pour les journalistes, c’est là où monsieur Pendessa s’est retrouvé avec ses collègues. Ce n’est que du faux et toutes ces infractions sont fausses et n’ont rien de juridique. La suite , nous allons systématiquement faire appel. On a déjà déclaré, on a annoncé dans la salle , nous allons relever appel . C’est une décision qui ne repose sur aucune base légale si ce n’est que l’arbitraire et l’injustice . Comme il se bat pour nos valeurs, nous allons nous battre à ses côtés»,  déclare Me Salifou Beavogui au nom de la défense.

Namory Camara