Culture : vers la validation de l’avant-projet de loi sur le cinéma et des textes d’applications

Une première dans l’histoire de la cinématographique Guinéenne. La Guinée va désormais avoir une loi pour réglementer le secteur du cinéma, de la vidéo et de la photographie. C’est dans ce cadre qu’un atelier de validation de l’avant-projet de loi sur le cinéma et les textes d’applications a pris fin ce samedi 24 mars dans un complexe hôtelier de Coyah secteur. Une initiative du ministère de la culture, du tourisme et de l’artisanat à travers l’office national du cinéma, de la vidéo et de la photographie de Guinée (ONACIG) .

Durant trois jours, il a réuni les acteurs du cinéma guinéen, des autorités ainsi que des représentants de certaines institutions. L’objectif est de réglementer et de permettre aux acteurs du cinéma, de la vidéo et de la photographie de mieux bénéficier des avantages du secteur. Cet atelier permettra également de doter la République de Guinée de textes juridiques forts pour l’essor des métiers du cinéma, de la vidéo et de la photo.

Selon Noël Lamah, directeur général de l’ONACIG , cette retraite de Coyah s’inscrit dans une dynamique instaurée à l’office national du cinéma, de la vidéo et de la photographie de Guinée.

« Nous nous sommes dit que l’élaboration de la loi va permettre de régler le secteur, de faire en sorte que l’Etat puisse avoir encore confiance au secteur du cinéma et pour le financement et pour le développement du secteur mais aussi le privé, parce que avec le privé s’il n’y a pas d’instruments juridique ils le peuvent pas intervenir . Donc l’importance de cette loi est primordial pour le développement du secteur du cinéma et de la vidéo en Guinée. »

Toujours selon lui, à l’intérieur de la loi il est prévu le fond de développement de l’industrie cinématographique. »Ce fond était créé par décret mais à travers une loi on va pouvoir mettre un fond en place. A travers ces dispositions ça permettra d’avoir un instrument de financement du secteur qui va résister dans le temps. »

Du côté des faîtières, ils attendent impatiemment l’adoption de cette loi au conseil national de la transition. Aboubacar Camara, alias grand devise au nom de la fédération nationale des comédiens plaide pour son adoption devant le CNT.

 » nous les hommes du cinéma nous sommes très fiers de prendre part à cette retraite parce que avant le cinéma n’avait pas de loi . C’est pourquoi nous demandons au ministère de la culture de nous appuyer pour que cette loi passe devant le cnt pour son adoption. Parce que une fois cette loi est adoptée, elle nous permettre aux artistes ou cinéastes de vivre de nos œuvres et régler certains de nos problèmes. »

De son côté, Moussa Fofana, conseiller juridique au ministère de la culture, du tourisme et de l’artisanat déclaré que ceci est un ouf de soulagement dans le secteur du cinéma qui n’a jamais connu une telle loi.  »

Cette phase d’adoption, de proposition et de validation de cet avant-projet de loi, il va s’en dire qu’il y a un début de soulagement parce que la vie juridique de ces cinéastes n’était pas réglementée. La loi quant à elle est en phase très poussée de validation. Elle s’intéresse essentiellement sur toutes les activités, des métiers de cinéma, de photos et les métiers de la vidéo. »

Au nom du ministre de la culture, du tourisme et de l’artisanat, Ansoumane Djessira Condé, conseiller chargé de la culture et de l’artisanat se dit conscient de l’existence d’un vide juridique pratiquement dans tous les secteurs.

Et selon lui :  » cette loi qui arrive et les textes d’application qui vont l’accompagner vont servir à encadrer l’activité, vont servir à protéger le travail qui se fait dans ce secteur. Mais surtout il y a un dispositif très important et qui va favoriser le développement du cinéma, c’est la création du fonds de développement de l’industrie cinématographique. Tout ce que nous faisons aujourd’hui on le fait mais sans repères juridiques, sans aucun texte juridique. Donc en faisant cette loi et en l’accompagnant de ses textes d’applications, ce qui est sûr c’est que les hommes du cinéma, de la vidéo et de la photographie vont pouvoir maintenant travailler dans un environnement sain et qui va favoriser le développement de leur secteur. Toutes les branches de ce secteur culturel vont être financé, accompagner ou être soutenu à partir de ce fonds. Le combat du DG de l’onacig c’est d’arriver à mettre en place ce fonds qui va leur permettre de s’organiser à partir du moment ils peuvent faire leur production cinématographique.

Cet avant-projet de loi sur le cinéma, la vidéo et la photographie de Guinée dont l’adoption est attendue au CNT va en outre réglementer tous les métiers du cinéma et qui va prévoir les mécanismes de financement et de développement des secteurs du cinéma, de la vidéo et de la photographie de Guinée.

Mohamed Ybno