Dialogue politique inclusif inter-guinéen : le PM donne le coup d’envoi

Le Premier ministre, chef du gouvernement Dr Bernard Goumou, accompagné du médiateur de la  CEDÉAO  dans la crise guinéenne Boni Yayi,  des facilitatrices dudit dialogue, a procédé ce jeudi 24 novembre  2022, au lancement officiellement des travaux du cadre du dialogue inclusif guinéen. 

La cérémonie qui s’est déroulée dans un complexe hôtelier de la place a connu la mobilisation des membres du gouvernement  et des diplomates accrédités en Guinée.

Dans sa prise de parole, Dr Makalé Traoré a rappelé que les travaux qui ont été  lancés aujourd’hui vont se dérouler jusqu’au 15 décembre 2022.  » Ils vont commencer par les travaux de groupes thématiques, se poursuivre en plénière, puis suivra la validation en plénière pour une mise en œuvre dans le cadre d’un suivi évaluation dont les contours seront décidés ensemble. »

Par ailleurs, Dr Makalé Traoré  dira  qu’elles (facilitatrices) souhaitent que les travaux soient strictement tournés vers l’intérêt exclusif  de la Guinée. 

Daniel Kolié, membre de la coalition CPR  interrogé par les médias a invité les guinéens à s’intéresser à ce dialogue pour qu’une fois de plus les guinéens puissent convenir des actions prévues dans le cadre de cette transition et sortir notre pays de cette transition pour un retour rapide à l’ordre constitutionnel. 

« Nous  encourageons les coalitions absentes à venir parce que c’est autour de la table que nous pouvons trouver la solution à nos problèmes. Et, c’est le moment  le plus opportun pour que nous puissions convenir comment nous devons finaliser notre transition.  Nous attendons comme résultat après ce cadre de dialogue un chronogramme qui nous définit  dans le temps les actions à mener pour le retour rapide à l’ordre constitutionnel »

« Les manifestations n’ont jamais été interdites » 

Le  ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, Mory Condé quant à lui est  largement revenu sur les étapes définies dans le chronogramme de la transition. Car selon lui, le communiqué du CNRD n’a nullement interdit les manifestations politiques. Mais plutôt il a interdit toutes les manifestations sur les places publiques. » Je précise ici que les manifestations n’ont jamais été interdites  en Guinée. Le communiqué du CNRD à plutôt demandé aux acteurs politiques,  aux acteurs sociaux de consigner leur manifestation aux siège de leur formation. Pour preuve,  les partis politiques tiennent tous les samedis leurs meetings dans leurs différents sièges respectifs. Ce sont les manifestations sur la voie publique qui ont été interdites par le communiqué du CNRD. »

« Le dialogue ne consiste pas seulement à se parler. »

Prenant la parole, l’ancien Président de la République du Bénin et également médiateur de la CEDEAO en Guinée  Dr Yayi Boni a  rappelé que le dialogue ne consiste pas seulement à se parler. 

 » La question du dialogue est très fondamental. Un dialogue franc de la construction et la nécessité naturellement de bâtir une nation forte. Ce que je souhaite est une union sacrée autour de la nation guinéenne. En tant que médiateur,  je suis là pour que toute la Guinée soit unie. Le dialogue ne consiste pas seulement à se parler. Il  ne se résume pas seulement à un échange de langage. Il s’agit de partager la vision de la gouvernance de notre  cité commune. »

 Il a également invité les absents à ce cadre de dialogue inclusif inter-guinéen à rejoindre le cadre du dialogue pour la paix

Dan son allocution d’ouverture des travaux, le Premier ministre Dr Bernard Goumou a rappelé aux participants que : « durant trois semaines du 25 au 15 septembre  2022, à adopter les thèmes de références du cadre  dialogue inclusif inter-guinéen et à travailler  sur les 13  thématiques retenues. Il s’agit des dix points du chronogramme de la transition validé par la CEDEAO et les trois points additionnels  issus de la synthèse des  rencontres avec les coalitions des partis politiques et les faitières des organisations de la société civile. »

Et d’ajouter : « rappelons constamment que ce chantier national que nous débutons nous en sommes les maîtres d’œuvres et la nation guinéenne le maître d’ouvrage.  L’édifice qui sortira de ce chantier sera la société que nous voulons mettre en place pour notre génération et surtout pour les générations à venir.  Aussi,  chacun de nous subira la sanction du maître d’ouvrage si l’édifice est retardé pour des considérations ethniques, aussi est fissuré par l’adoption des projets à l’encontre des valeurs démocratiques,  germe de la division que notre peuple ne souhaite plus revivre.

Mohamed Ybno