Dossier Boundou vs Marouane : Dr Youssouf Boundou Sylla débouté

C’est la toute première victoire pour le journaliste Habib Marouane Camara dans le dossier qui l’oppose à Dr Youssouf Boundou Sylla, ancien journaliste et secrétaire général du Ministère de l’Enseignement technique qui poursuit administrateur du site lerevelateur224 pour diffamation et injures.

Après le renvoi dernier pour des exceptions de nullité soulevées, le délibéré dans le dossier opposant l’administrateur Camara à est enfin tombé. Le tribunal de première instance de Dixinn a dans sa décision rendue ce jeudi 13 juillet 2023, débouté l’ancien journaliste du site d’informations guineenews pour « nullité de la citation qui n’observe pas le délai requis ».

Mais cette décision n’est pas du goût du collectif des avocats de la partie civile qui compte faire appel de la décision en saisissant la Cour d’Appel.

« On va faire appel de la décision, parce que nous estimons que le juge est en train de confondre. Nous nous ne sommes pas dans la liberté de la presse. Donc pas dans le cas de délit de presse. Nous avons porté plainte contre M. Marouane Camara, en tant que citoyen ordinaire qui a fait des publications sur sa page Facebook. Nous précisons que ce n’est pas en sa qualité de journaliste. Alors si le juge estime que la citation délivrée par le parquet n’a pas observé le délai, nous nous allons faire appel et aller s’expliquer devant la Cour d’Appel», déclare l’avocat de Boundou Sylla, Me Roland Désiré Bangoura.

Contrairement aux avocats de la partie civile, ceux de la défense se réjouissent de cette décision du tribunal. Selon Me Thierno Souleymane Barry, représentant du collectif des avocats de la défense le juge a prononcé le bon droit en annulant purement et simplement la nullité de la citation, puisqu’elle n’observe en aucun cas le délai requis.

« Notre client Marouane est poursuivi ici pour des faits supposés commis par voix de presse, à l’occurrence la loi L02 qui devait s’appliquer. Le juge avait donc mis l’affaire en délibéré et ce matin, comme il se doit, il a prononcé le bon droit en annulant purement et simplement la nullité de la citation parce que n’observant pas le délai requis. C’est pour nous un motif de satisfaction et nous continuons à insister sur le fait que les délits par voix de presse en Guinée, doivent être poursuivis sous l’angle de la loi L02 sur la liberté de la presse »

Mohamed Ybno