Dr Bernard Goumou avertit sur l’incendie à Kaloum : « Nous avons été frappé…cette crise va prendre du temps.. »
En marge de la cérémonie de présentation du projet de loi des finances initiale (LFI 2024), ce vendredi 22 décembre, devant le CNT, le Premier ministre n’est pas passé par quatre chemins pour parler de la crise qui résulte de l’incendie du dépôt de carburant de Kaloum, Bernard Goumou a dévoilé que le retour à la normale ne sera pas de sitôt.
Ainsi Dr Bernard Goumou dira : « Je peux vous affirmer que nous traversons une tragédie. La plupart de nos ministères, nos services publics sont à l’arrêt. La plupart de nos entreprises privées qui paient des taxes sont à larrêt (…) Le système de transport est également à l’arrêt. Et quand le système de transport est à l’arrêt, cela veut dire que jusqu’au dernier village de la République de Guinée, est impacté. Et cela, si le gouvernement ne prend pas des mesures idoines, nous pourrons constater des crises d’augmentation des prix des denrées de première nécessité « .
Parlant du bilan. Dr Bernard Goumou indique qu’on est loin d’avoir cerné tous les dégâts de l’incendie, selon le premier ministre.
« La plupart de nos compatriotes sont sous les décombres. Aujourd’hui nous ne savons pas exactement combien de Guinéens ont perdu la vie « .
Conséquence, la sortie de crise ne sera pas de sitôt, indique le chef du gouvernement. « Nous avons été frappé, c’est vrai. Mais nous devons rester debout. Cette crise, les impacts sont énormes. Et ce n’est pas aujourd’hui ni demain que nous allons pouvoir trouver toutes les solutions et résoudre les problèmes de cette crise. Cette crise va prendre du temps afin que toute la situation revienne à la normale »
Le projet de Loi des finances initiale ayant été élaboré avant la crise, le premier ministre avertit que la loi des finances rectificative devrait tenir compte des conséquences induites par la crise et dont l’évaluation n’est qu’au début. Dr. Bernard Goumou a mis l’occasion à profit pour demander aux pays amis de la Guinée et institutions internationales de « venir en appui » à la Guinée