Incendie au marché Enco-5 : des dégâts matériels enregistrés ( images)

Depuis la nuit dernière, les flammes continuent d’engloutir le marché d’Enco 5 situé dans la commune urbaine de Matoto. Cet incendie dont les causes ne sont pas encore connues a enregistré des dégâts matériels importants.

Selon Ismaël Diakité, administrateur dudit marché, rencontré par les médias, indiqueque quand le feu s’est déclaré, des hommes mal intentionnés ont voulu profiter de la situation pour procéder à des pillages. Mais grâce à l’intervention des agents de maintien d’ordre, le feu a été circonscrit et maîtrisé par les sapeurs-pompiers.

« Lorsque le feu s’est déclaré, les sapeurs-pompiers étaient venus, mais des loubards leur ont jeté des cailloux pour faire leur sale besogne. Ils ont fait demi-tour. Heureusement, la Compagnie mobile d’intervention et de sécurité et des agents du commissariat ont pris les choses en main. Ils ont pris des jeunes volontaires pour éteindre le feu », a expliqué le responsable du marché.

Sur le terrain près d’une vingtaine de conteneurs pleins de marchandises sont partis en fumée. Les victimes sont nombreuses et inconsolables. Les dégâts sont énormes.C’est le cas par exemple de Thérèse Yomalo. Elle vendait des mortiers, des pilons, des nattes traditionnelles, des tissus en forêt sacrée et beaucoup d’autres objets.

Elle dit avoir enregistré une perte énorme. »Hier j’étais ici jusqu’à 14 h. Je suis restée à la maison quand j’ai appris que le feu s’est déclaré et que mon conteneur était concerné. Le temps pour moi d’arriver ici, le feu a fini de tout consumer. Je suis rentrée du voyage pour l’achat des marchandises il y a trois jours. Je vends tout ici. Des mortiers, des forêts sacrées et beaucoup d’autres objets. Mais rien n’est sorti. A mon entendement, la valeur de mes marchandises perdues peut avoisiner 200 millions de francs guinéens », explique-t-elle.

Mohamed Keïta, une autre victime vendait des produits cosmétiques , il dit avoir tout perdu, rien n’est sorti. »Moi je vendais des produits cosmétiques. L’huile pour femme, les montres, les mèches, les parfums entre autres. J’ai perdu beaucoup de marchandises, mais je ne peux pas vous faire le bilan maintenant. Mais retenez que je viens de perdre le fruit de dix années de dure labeur. Il y a des mèches ici qu’on vendait à 2 millions, d’autres entre 800 mille et 1 million 500 GNF. »

Mohamed Ybno