Journée de l’Afrique : l’ancien président sud-africain Thabo Mbeki souhaite une renaissance de l’Afrique

Le 25 mai 1963, l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA) aujourd’hui devenue Union Africaine (UA) voyait le jour. 60 ans après la création de cette organisation qui se veut panafricaniste.Présent en Guinée, l’ancien président sud-africain Thabo Mbeki était ce jeudi 25 mai 2023, devant les hommes de médias pour parler du projet Africa renaissance tout en invitant le peuple de Guinée à adhérer à cette initiative d’une Africaine unifiée.

A l’entame de ses propos, l’ex chef d’État d’Afrique du Sud dira :  » nous sommes là ce matin pour le lancement officiel de la fondation Thabo Mbeki pour la célébration de la Journée de l’Afrique. Et c’est la première fois que nous tenons cette conférence en République de Guinée. Toutes les premières éditions ont été célébrées en Afrique du Sud. »

Sur la question de savoir pourquoi le choix de la Guinée, il rétorque :  » parce que tout simplement les relations historiques qui lient les deux pays sont très profondes. La Guinée a été l’un des pays qui s’est rassuré que ses citoyens soient ouverts à la population sud-africaine pendant la lutte contre l’Apartheid. D’où la raison de notre présence en Guinée, non seulement pour la journée de l’Afrique, mais nous travaillons avec une équipe très dynamique avec qui nous organisons un concert pour honorer Miriam Makeba.

Vous remarquez que 70% des objectifs de la fondation Thabo Mbeki se focalisent sur le continent africain pas seulement sur l’Afrique du Sud. Et chaque année nous allons nous focaliser sur certains problèmes spécifiques et trouver des solutions. »

Pour Thabo Mbeki, sa fondation n’a rien de particulier en Guinée :  » nous devons tous essayé de travailler ensemble et assumer nos responsabilités en tant que peuple. Nous demandons au peuple de Guinée de participer activement et d’être engagé à cette idée de la renaissance africaine. Cette idée ne pourra jamais tenir sans que tout un chacun n’assume ses responsabilités. Avec la présentation que fera demain le professeur Grovogui vous serez tous inspiré de faire le pas et de participer à cette idée de la renaissance africaine.

Notre approche sur cette idée de renaissance africaine peut ne pas être la bonne pour le moment, mais je garantis que c’est plutôt un problème d’implémentation de lois et des décisions qui ont été prises par le conseil de paix et sécurité de l’union africaine. »

De son côté Pr Siba N’zatioula Grovogui, professeur de relations internationales à l’université université Cornell aux États-Unis, mais aussi l’un des conférenciers dira :  » je crois en tant que continent africain on a besoin de cette initiative, de la participation des gens qualifiés pour discuter des problèmes différents qui existent sur le continent et donner des solutions… Notre sous-région a besoin d’entente, un discours d’espoir et de solutions réelles. Nous lançons cette initiative et invitons tout un chacun à y participer pour faire face à ce challenge parce qu’on a besoin d’une Africaine unifiée pour cette idée de la renaissance africaine. Mon message aujourd’hui s’adresse aux intellectuels et à la société civile. Parce que le projet de panafricanisme on l’a toujours conçu comme un problème d’Etat, alors que c’est un problème de société. »

Avant d’ajouter :  » pour la première fois depuis Conakry l’OUA d’abord après l’union africaine. On n’a jamais parlé d’une renaissance de l’Afrique de façon aussi concrète.

La deuxième idée est que le président Thabo Mbeki a insisté récemment sur le fait que nous devons tous prendre nos responsabilités. Pas seulement les dirigeants, les intellectuels. Moi je suis à Conakry pour identifier un problème, proposer des solutions concrètes et dire comment on fera le suivi parce qu’ en tant qu’intellectuel je dois à ce continent. »

Mohamed Ybno