Journée porte ouverte sur le monde du travail : le mouvement syndical Guinéen fait des fortes recommandations

En prélude de la célébration de la journée internationale du travail sous le thème  » amélioration des relations du travail en période de transition » le ministère du travail et de la fonction publique a initié ce lundi 30 avril 2024, une journée porte ouverte sur le monde du travail qui a permis au gouvernement et le syndicat d’échanger sur les questions liées au monde du travail.

La cérémonie a été présidée par le ministre des affaires étrangères et des Guinéens de l’étranger, représentant le premier ministre chef du gouvernement.

En effet, cette journée a pour but de faire connaître l’administration du travail et à contribuer à la consolidation de la paix et de la cohésion sociale dans le monde du travail Guinéen.

A travers des activités où des panels, les participants ont eu l’opportunité de mieux comprendre les missions essentielles des différents services de l’administration du travail, les liens entre ces services et les partenaires sociaux, ainsi que l’importance du dialogue social pour une paix sociale durable.

Justement parlant du dialogue social, Amadou Diallo, a au nom du mouvement syndical Guinéen salué la tenue de cette rencontre.

 » En décidant d’organiser une journée d’information et d’échange dédié à la connaissance des différents services du monde du travail de notre pays, vous avez ouvert une nouvelle au dialogue social qui donne de l’espoir pour les travailleuses et travailleurs et retraités de Guinée. », dit-il avant d’ajouter : « notre rencontre va permettre de dissiper des zones d’ombres pour éclairer la lanterne des uns et des autres sur les missions des différents services de l’administration du travail mais également des organisations d’employeurs et de travailleurs dans l’optique de recherche et aussi des pistes de collaboration basées désormais sur le partenariat. Tout en formulant le souhait qu’au sortir de cette journée, nous puissions mettre à la disposition des décideurs publics des stratégies pour parvenir à la couverture sociale pour tous. »

Par ailleurs, cette journée porte ouverte au monde du travail en Guinée s’annonce comme un moment clé pour renforcer la compréhension mutuelle et le dialogue constructif entre tous les acteurs du monde de travail en Guinée.

Pour Aly Badra Keita, directeur national de la fonction publique et des lois sociales :  » les échanges de cette journée apporteront des réponses claires aux défis auxquels est confronté notre système d’administration du travail. Nous vous rassurons que les recommandations qui sortiront de ces panels seront sans nulle doute des orientations fortes qui seront prises en compte par le ministère du travail et de la fonction publique  »

Au cours de ces échanges en session plénière ,les participants ont abouti à des recommandations fruits des discussions approfondies . Ce sont:

– renforcer le dialogue franc et sincère dans le respect des textes de loi qui encadré le monde de travail en Guinée ;

-S’approprier du contenu des textes de loi;-vulgariser le contenu des feuilles de route du dialogue social ;

– inciter à l’unité d’action syndicale- s’approprier du texte du contenu local par tous les acteurs du monde du travail;

– Accompagner le contenu local par des stratégies ou dispositions dans le processus de recrutement et de transfert de compétences ;

-créer des écoles professionnelles adaptées,- Unifié les mouvements syndicaux en une forte unique et influente

– Renforcer le partenariat public privé dans le domaine de la formation professionnelle avec l’implication des entreprises minières .

Sur la plénière portant sur la couverture sociale pour tous , comment y arriver, certaines recommandations ont été formulées à savoir :

– identifier les agents évoluant dans le secteur minier pour une meilleure intégration dans le système de sécurité sociale ;

– procéder à une collecte de données évaluées le taux de cotisation d’un agent informel à un autre en fonction de leur risque

– Réaliser une étude diagnostique pour mieux évaluer les différents types de prise en charge offerts par les assurances en République de Guinée.

En ce qui concerne la plénière portant sur les défis et les perspectives de droit syndical, les recommandations sont les suivantes :

– Favoriser l’union entre les centrales syndicales pour renforcer leur cohésion , efficacité dans la défense des droits des travailleurs

– vulgariser les textes législatifs qui encadrent le syndicalisme en République de Guinée afin que les travailleurs et les syndicalistes comprennent mieux leurs droits et leur liberté

– Assurer le financement adéquat des syndicats afin de promouvoir leur autonomisation et leur capacité à opérer de manière indépendante.

En prenant la parole dans ce sens, le ministre du travail et de la fonction publique, Faya François Bourouno a déclaré que ces différentes recommandations sont pour lui des véritables éléments qui puissent inspirer les différentes politiques publiques.

 » Et le gouvernement que je représente ici en fera très bon usage. Je sais également que ces recommandations seront appréciées par nos partenaires sociaux que vous êtes aussi. Je veux parler de la CEGE-GUI et du mouvement syndical de Guine.Il y a des recommandations qui sont très importantes pour le patronat et je pense que leur mise en œuvre peut renforcer le climat de confiance entre nos partenaires, mais également ça peut aussi créer un climat de paix. »

Pour lui, la mise en œuvre de toutes ces recommandations constitue aujourd’hui une base de paix et de stabilité dans notre pays. »

cela va favoriser des investissements et la croissance des entreprises qui sont sur place. Ces recommandations sont pour moi un bouquet très riche d’éléments pour le moment syndical. « 

Pour terminer, le ministre du travail et de la fonction publique a rassuré la disponibilité du gouvernement à poursuivre les efforts de dialogue  » le dialogue doit être notre quotidien, ça doit être la vie de notre. Il faut qu’on se parle. Je pense que c’est l’une des grandes caractéristiques de notre pays, la force que nous avons de nous parler. »