KM 36 : les populations la transversale T12 manifestent contre la poussière
Les populations du district de Sanoyah- Textile situées sur transversale T12 reliant la préfecture de Coyah à Dubréka ont manifesté ce mardi 2 janvier 2023, leur ras-le-bol, face à la poussière qui les envahit jusque dans les ménages. En colère, elles demandent au gouvernement de mettre le goudron à la place de l’arrosage qui est à l’arrêt.
Respirer la poussière à la place de l’air pur est devenu le quotidien des riverains de ce tronçon. De loin, on aperçoit les toitures des maisons qui ont complètement changée de couleur. Les plus touchés sont ceux qui vendent au bord de la route.
C’est le cas de Fatoumata Samoura vendeuse de riz qui s’inquiète à l’allure où la situation s’aggrave du jour au jour
: » La poussière qui est là nous fatigue énormément. Vous voyez mon restaurant, tout est envahi par la poussière. Les clients commencent à en avoir marre. Parce que quand tu les sers, ils mangent avec la poussière. C’est pourquoi nous demandons aux nouvelles autorités de nous venir en aide afin de goudronner cette route pour nous. Nous ne voulons plus qu’elle soit arrosée mais bitumée. «
De son côté Naby Laye Moussa Sylla qui habite le quartier se plaint aussi.
« Nous sommes vraiment fatigués de cette poussière qui nous rend malade ainsi que nos enfants. Ici même si tu laves les habits tu ne peux ni les accrocher au dehors, ni dans la maison, la poussière est partout. Nous avons demandé à la société BEGEC- TP d’arroser régulièrement la route mais malheureusement elle est incapable de le faire et nous nous ne voulons pas la violence. Nous avons barricadé la route sans jeter des cailloux ou s’attaquer à une voiture. Nous demandons au colonel Mamadi Doumbouya et son ministre des travaux publics de penser à nous.»
N’gady Sidibé, qui a son magasin au bord de la route respire la poussière à chaque instance qui d’ailleurs lui rend malade vue son âge
: » Nous sommes dans cette souffrance depuis plus de deux ans. Avant ils arrosaient mais présentement ils ont arrêté. Et respirer cette poussière tous les jours n’est pas bon pour notre santé. Certains enfants ont eu la tuberculose récemment à cause de cette poussière. Et c’est ce qui fait mal, sinon nos jeunes n’ont aucune mauvaise intention. Et la seule façon de nous entendre pour que les autorités nous viennent en aide, c’est de barricader la route. La société refuse d’arroser régulièrement. Ce qui veut dire que nous sommes intoxiqués par la poussière la journée et la fumée des usines la nuit. »
Interrogé sur la question, M. Porêt Touré, président du district de Sanoyah- Textile explique les efforts fournis pour réduire le calvaire de sa population
» La route T12 est en souffrance. Pendant la saison pluvieuse c’est la boue qui s’installe et en saison sèche, les riverains et les usagers font face à la poussière. On a été informé que le contrat des travaux de construction de cette route a été donné à la société BEGEC-TP. Mais qu’est-ce que nous constatons. Ils ont déjà fait les premiers travaux, maintenant il reste à mettre du goudron. Et c’est ce qui retarde. Mais dans les cahiers de charge de l’entreprise, il est dit d’arroser la route régulièrement et c’est ce qui cause problème. Sinon en réalité Sanoyah n’a pas de problème.
Récemment, j’ai contacté le directeur chargé de la logistique Monsieur Diao, en réponse il m’a dit que le camion chargé d’arroser était en panne, mais que c’est dépanner et dans sous peu de temps l’arrosage va reprendre régulièrement. J’ai aussi remonté l’information au niveau du préfet qui a pris l’engagement de rencontrer le directeur préfectoral des travaux publics pour que l’arrosage soit fait régulièrement pour sauvegarder la santé de la population.
Mais d’après les informations reçues auprès des responsables de l’entreprise, c’est BEGEC-TP qui à préfinancer les premiers travaux et le reste comme le bitumage revient à l’Etat.
Nous notre problème maintenant là c’est comment mettre fin à cette poussière qui peut être source de maladies.’’
A la société BEGEC-TP, les travailleurs rencontrés disent d’appeler Monsieur Diao pour plus d’informations. Mais malheureusement il reste injoignable malgré les tentatives du chef de district de sanoyah-Textile.
Mohamed Yno