LA MORT NE DOIT PAS ÊTRE UN ENJEU POLITIQUE !

Il n’est pas exagéré de dire que le plus petit événement social se transforme facilement en événement politique. Ce qui se passe aujourd’hui dans le pays suite au décès de la première dame Hadja Djènè Condé, prouve à suffisance l’hypocrisie, l’irresponsabilité et la duplicité de certaines catégories sociales du pays. Nos lois sociales, notre tradition, nos coutumes et nos mœurs sont immuables, ils sont le symbole de notre identité et de notre personnalité.

Depuis toujours, le soleil se lève toujours à l’Est pour se coucher à l’Ouest, cela n’a pas changé. On se demande comment on peut transgresser les principes qui ont régit depuis la nuit des temps la vie dans nos communautés. Le mariage est sacré, il est scellé par les hommes et en présence de Dieu. Lors de sa célébration, il est dit qu’une épouse appartient à son époux morte ou vive. Son époux est obligé de l’aimer dans tout son état physique et moral. Donc quand une femme décède, son corps appartient à son époux et à lui seul. Cette tradition a toujours été respectée dans nos sociétés, les principes religieux attestent cela, c’est pourquoi c’est l’époux qui doit mettre en terre la tête de sa femme.

Un adage africain dit : « Quand le malheur tape à la porte de la fourmi, il lui pousse des ailes ». Ce qui se passe aujourd’hui pour le décès de la première dame, Hadja Djènè Condé est ahurissant. Tous ceux qui connaissent les principes et les préceptes de la religion sont unanimes à reconnaitre que le corps d’une épouse décédée appartient à son époux. Le spectacle auquel s’est livrée Gnalén Kaba, la fille de la défunte, n’est pas honorifique pour elle et pour sa mère.

De nos jours de nombreuses personnes se plaisent à dire mes enfants sont en Europe, sans imaginer les conséquences auxquelles ils sont exposés, l’attitude de Gnalén Kaba en est un témoignage parfait. Aujourd’hui la dépouille mortelle de la première dame est sous le feu des projecteurs pour des raisons politico sociales. On se demande à qui profite cette tragédie honteuse pour la défunte, sa famille et le Mandén.

La vérité est qu’Hadja Djènè Kaba Condé n’a été révélée au peuple de Guinée qu’après son mariage avec le Pr. Alpha Condé. C’est ce qui lui a valu le titre de Première Dame et la faire connaitre à l’international. L’attitude irrévérencieuse de Gnalén Kaba à l’égard de son père adoptif, le Pr. Alpha Condé prouve à suffisance son déracinement, son acculturation et l’étroitesse de son éducation morale et sociale. Au moment où elle jouissait des avantages du régime Alpha Condé, avait-elle douté de la sincérité de l’amour qui unissait sa mère à son époux ? Dieu ne la pardonnera jamais pour cet affront à celui qui a épousé sa maman et la faire connaitre à travers le monde. Par son acte, elle risque de réduire à zéro tous les bienfaits que sa maman a fait pour accéder au repos éternel.

Si le Pr. Alpha Condé s’éloigne de cette cérémonie, Gnalén Kaba doit savoir que rien au monde ne pourra faire échapper sa mère aux affres de l’au-delà. Ceux qui veulent faire des témoignages hypocrites en s’immisçant dans la vie privée du couple Alpha-Djènè Condé, sont irresponsables et irrespectueux des valeurs morales et traditionnelles africaines. On se demande pourquoi un tel individu aussi sombre peut se permettre une telle bassesse, pour on ne sait quelle raison. Ce qui devrait être une cérémonie de recueillement et de prières pour le repos de l’âme de la défunte est malheureusement devenue une cérémonie à enjeu politique. Cela ne fait pas honneur à la communauté mandingue, à la famille de la défunte, celle de son époux et des militants et sympathisants du RPG arc en ciel.

L’acculturation et le métissage culturelle dont sont victimes certaines personnes commence à devenir inquiétant. A partir du moment où c’est leur véritable identité qui est mise en jeu, ils doivent savoir : « Quel que soit le temps mis dans l’eau, le tronc d’arbre ne deviendra jamais crocodile ». Dommage pour Gnalén Kaba qui vient de prouver au monde entier son ingratitude à l’homme qui a célébré avec pompe son mariage à Conakry. Malheureusement cette attitude est devenue contagieuse en Guinée à commencer par le colonel Mamadi Doumbouya qui n’a été connu que grâce au Pr. Alpha Condé.

Pour éviter la honte nationale, pour éviter à la défunte les tourments à l’au-delà les sages de Kankan, Kouroussa et de la coordination mandingue n’ont qu’à agir pour désamorcer cette crise, en invitant les deux parties à revenir aux meilleurs sentiments au respect de la tradition et des principes de l’Islam. Ce n’est pas autour d’une dépouille que l’on peut prouver sa bravoure. Usurper un pouvoir et vouloir humilier celui-là même qu’on a évincé, Dieu ne le permettra jamais et les conséquences peuvent être dramatiques pour l’imprudent. Tous les jours ce sont des femmes et des hommes qui meurent mais, cela n’a jamais donné l’occasion à des enfants orphelins de mettre la bouche dans le mariage de leur maman, respectueux de la religion ils ont admis que la dépouille mortelle d’une épouse appartient à son époux et non à quelqu’un d’autre.

D’après la tradition et la religion, seules les bénédictions d’un époux peuvent ouvrir la porte du paradis à une épouse, donc priver Hadja Djènè Kaba Condé de cette faveur, c’est l’obscurcir l’au-delà pour elle.

Par Famany Condé