Lutte contre la drogue : Saisie de plus de 773 kg de chanvre indien et 16 kg de « Kush » à Kaloum

Dans le cadre de sa mission régalienne de lutte contre la drogue et le crime organisé, les services spéciaux ont réussi à mettre la main sur une importante quantité de stupéfiants dans le quartier Boulbinet, situé dans la commune de Kaloum. Cette opération a permis la saisie de 773 kg de chanvre indien et de 16,53 kg de drogue appelée « Kush », une substance particulièrement toxique et nuisible, qui fait actuellement des ravages chez les jeunes.

La Direction des services spéciaux de lutte contre le crime organisé a procédé, ce lundi 30 juin, à la présentation de cette saisie inédite.

Au total, 17 personnes, dont 8 femmes, ont été interpellées dans le cadre de cette opération antidrogue. La quantité de Kush récupérée est sans précédent : 16,053 kg, représentant environ 80 255 doses individuelles, destinées à une large consommation. La valeur de cette marchandise est estimée à 401 322 000 francs guinéens.

Selon le commissaire principal Foromo Soropogui, il s’agit d’une saisie record :

« Cette drogue est un véritable poison. Elle agit sur le système nerveux, provoque des crises d’overdose et peut entraîner un arrêt cardio-respiratoire. Même les saisies annuelles de l’ensemble des services de répression en Guinée n’ont jamais atteint ce niveau en si peu de temps. »

Il ajoute :

« Les saisies ont été effectuées à Boulbinet, au cœur de Kaloum, dans des habitations ordinaires. Des personnes âgées de 40 à 50 ans y vivaient, certains résidant même dans les lieux où les stocks ont été découverts. Parmi les personnes interpellées, plusieurs sont de nationalité sierra-léonaise. »

Concernant la provenance de la drogue, le commissaire précise :

« À 80 %, ces drogues proviennent de la Sierra Leone. Les importateurs sont des ressortissants sierra-léonais, et cela est prouvé à 100 %. »

Les 16,53 kg de Kush représentent donc un total de 80 255 doses, ce qui signifie qu’un nombre équivalent de personnes aurait pu en consommer.

« Imaginez : cette drogue est vendue à seulement 5 000 francs guinéens la dose. Pour ce prix, une personne peut tomber dans un état désastreux, voire dans une crise d’overdose. C’est dire à quel point ce poison est accessible », a conclu le commissaire principal de police.

Mohamed Y