Problématique d’eau potable en Guinée : « Quand la question de l’eau est réglée,  les hôpitaux seront vides ( Aboubacar Camara)

La Direction Générale de la société des Eaux de Guinée ( SEG) a échangé ce vendredi 7 octobre avec la presse sur la thématique : « L’eau potable pour tous, mais à quel prix? Comment concilier droit d’accès et paiement d’un service ?

Une occasion mise a profit par le directeur général Aboubacar Camara d’apporter des précisions sur les problèmes d’eaux dans certains quartiers, mais aussi des cas de fraudes enregistrés. Dans l’histoire de la Guinée, notre pays est appelé  » château d’eau d’Afrique de l’ouest » « .

Mais malheureusement le pays est confronté à résoudre le problème d’eau depuis 1958.C’est pourquoi dira le directeur général de la société des Eaux de Guinée : « depuis une quarantaine d’années. Aujourd’hui, on est en 2022 et il y a toujours des populations qui manquent d’eau. Cette question ne peut être résolue uniquement que par l’Etat. Il faudrait que toutes les parties prenantes s’asseyent, discutent afin qu’on puisse trouver une solution. Il est inconcevable que le Mali, le Burkina Faso, le Sénégal et la Côte d’Ivoire qui ne sont pas cités comme étant château d’eau de l’Afrique de l’Ouest puissent avoir cette manne et que nous ici en Guinée,  jusqu’à présent, qu’il ait un déficit. Est-ce qu’uniquement la faute à ceux qui sont censés donner de l’eau ? Est-ce qu’il y a une part de responsabilité des usagers ?  Est-ce qu’il y a une politique en cours qu’il faut revoir ? Toutes ces questions demandent à ce que nous, structures d’exploitation, qu’on se rapproche des populations,  des usagers,  pour qu’ensemble nous puissions échanger. Si on n’échange pas, ça devient très compliqué »

 » Quand la question de l’eau est réglée,  les hôpitaux seront vides »

Dans certains quartiers de la haute banlieue de Conakry,  des fuites d’eau sont  constatées ça et là. Mais malheureusement personne notamment les élus locaux ne prennent des dispositions ou informé la société pour mettre fin à ce gaspillage d’eau. Chose que le directeur général déplore :  » Vous verrez dans les quartiers où les tuyaux sont percés de part et d’autre,  mais vous ne verrez jamais où rarement un chef de quartier qui adresse un courrier à la direction générale de la SEG ou à une agence pour chercher à comprendre pourquoi malgré que cette eau nous n’en avons pas et le peu qui passe dans le quartier se gaspille, et il n’y a pas de disposition ? Voilà pourquoi on dit que la question de l’eau est transversale. Donc ces rencontres seront périodiques parce qu’il faut qu’ensemble, nous puissions trouver une solution à la question de l’eau. Soixante ans d’indépendance sans eau, c’est trop. Et cela ne peut pas se faire de façon unilatérale. C’est pour cela je dis qu’on n’a pas besoin de discours politiques pour dire voilà, on est à tel niveau, on sera là ..Quand la question de l’eau est réglée,  les hôpitaux seront vides… 

Avec la rareté d’eau dans les robinets, certains citoyens préfèrent faire des forages.  Mais aux dires du DG aucun d’eux n’a un permis de conformité délivré par la société qui a fait le forage: « ceux qui ont des forages ici, demandé à un seul si l’entreprise qui a fait le forage ait délivré un certificat d’analyse hydro-chimique ou hydrologique,  il n’ya n’a pas. Ça n’existe pas. Ce sont des choses que les gens ne savent pas. Le gens préfèrent payer la facture d’eau à un million parce qu’ils habitent un appartement où il y a un forage que de payer le service public à 600000fg. »

YB