Procès des massacres du 28 septembre 2009: « Il y a des magistrats en République de Guinée  qui ont la compétence de pouvoir tenir ce procès. » ( Charles Wright)

A quelques jours de la tenue du procès des massacres du 28 septembre 2009, le ministre de la justice et des droits de l’homme a  lancé ce  vendredi, 26 août ,une formation à l’endroit des  greffiers et magistrats désignés pour conduire ce procès tant attendu. La cérémonie s’est tenue dans la salle de réunion dudit département.

Selon Alhassane Naby Camara,  directeur général du centre de formation judiciaire , cette formation consiste à préparer les acteurs concernés ( magistrats  et greffiers), à mieux s’outiller  afin de conduire à bon port le procès des massacres du 28 septembre 2009. 

Elle concerne au total 65 magistrats et 15 greffiers et durera deux semaines et sera axée essentiellement sur les infractions contenues dans l’ordonnance de renvoi du pool des juges d’instruction.

Pour sa part,le garde des sceaux rassure que ce procès tant attendu aura bel et bien lieu: « le président de la transition a donné des instructions fermes devant l’opinion publique nationale et internationale que dans le cadre de la politique pénale du gouvernement, dans le cadre de la lutte contre l’impunité sous toutes ces formes, le procès du 28 septembre aura bel et bien lieu avant le 28 septembre 2022. La position du gouvernement est ferme par rapport à ce procès »

Particularité du procès des évènements du 28 septembre 2009.

Selon  Charles Wright :  » la particularité de ce  procès à la différence du procès des gangs et autres,  c’est que ce procès va être médiatisé à outrance.  Il aura des avocats venant de l’étranger. Les magistrats que  vous êtes , je n’ai aucun doute de votre capacité à pouvoir gérer la pression,  de pouvoir gérer de tout ce que les gens diront.Tous les crimes que ça soit ce crime et d’autres crimes vont faire l’objet des procédures conformément aux règles en la matière et les autres présumés répondront de leurs faits devant le peuple de Guinée »

Pour la réussite de ce procès, le garde des sceaux ne doute pas sur la capacité des magistrats de Guinée : « A l’issue de la  formation,  vous allez me faire la proposition qui doit aller à quel degré. Que chacun soit concerné par ce procès,  parce que c’est une partie de l’histoire de la justice que nous devons écrire dans les marbres de l’histoire. Je suis en contact avec la CPI, mais laissez-moi vous dire aujourd’hui la Guinée doit avoir la capacité de montrer aux yeux du monde , à l’image du Sénégal qui a pu organiser le procès de Hissène  Habré,  qu’il y a des magistrats en République de Guinée  qui ont la compétence de pouvoir tenir ce procès. »

 Pour terminer,  le garde des sceaux  a réitéré la ferme volonté de son département d’assurer la protection des magistrats qui seront retenus pour conduire le procès.

MOHAMED Y