Samaya (Kindia) : le poste de santé, une trentaine de maisons et des champs envahis par les eaux

C’est sur le fleuve Samou qu’un barrage aurait été construit depuis 1970 dans la commune rurale de Samaya, situé à 45 km de la préfecture de Kindia.

Depuis cette date, certains districts comme Kaporo, Walia sont durement impactés par les eaux.

Pour donc rallier certains districts, il faut s’embarquer à bord d’une pirogue.

Cette année, c’est du jamais vu disent les riverains impactés, les eaux du barrage de Samou sont montées à un niveau extrême et impactées les villages environnants comme Kaporo, Walia, le secteur de Ndoulibili, Kaleghbé situés respectivement à 5 km et 7 km de la sous-préfecture de Samaya.

Face à cette situation, une mission d’urgence a été dépêché par le préfet de Kindia colonel Abdel Kader Mangué Camara.

Elle est conduite par le chargé des affaires administrative de la préfecture pour aller constater les dégâts.

Au total ce sont une trentaine de maisons, le poste de santé, les champs de riz qui ont été envahis par les eaux.Pour se rendre à Kaporo, il faut faire une vingtaine de minutes dans une pirogue motorisée alors qu’autre fois on pouvait le faire en une dizaine de minute.

Sur le terrain, c’est la désolation totale a-t-on constaté, les habitants sont désemparés, certains veulent même quitter les lieux.

Une peur grandissante règne à cause des dégâts causés.Les populations ont les pieds dans l’eau il y a de cela plus de trois jours. Les eaux des toilettes se sont mélangées aux eaux des puits. Les habitants cohabitent désormais avec les serpents de mer.

Interrogé, le chef de poste de santé de kaporo Abdoulaye Bangoura indique que le risque d’une épidémie de cholera n’est pas à exclure.

Selon lui, il n y a plus d’eau potable parce que l’eau s’est mélangée avec les eaux des toilettes.Il demande à l’urgence l’intervention des plus hautes autorités.Le maire de la commune rurale de Samaya, Abdoulaye Camara a également tiré la sonnette d’alarme.

Pour certains citoyens, la cause pourrait être la mauvaise gestion de la retenue d’eau au niveau du barrage de Samou. Une hypothèse qui reste à vérifier.

Source : mosaiqueguinee.com