Symposium : dernier hommage à feu Ahmed Kourouma

Décédé le 2 décembre dernier à  Conakry des suites de maladie,  le corps Ahmed Kourouma, ex-chroniqueur dans  l’émission les Grandes Gueules du Groupe Hadafo médias  a été  rapatrié ce jeudi 5 janvier 2023 sur la France où il sera enterré ans les jours qui suivent.

Mais bien avant cela, à travers un symposium tenu au chapiteau du palais du peuple, un  vibrant hommage lui a été  par sa famille biologique, professionnelle et politique. Un symposium initié par le groupe médiatique  duquel il relevait.

Un symposium marqué par plusieurs témoignages notamment celui du président de l’Union des Radiodiffusions et Télévisions Libres de Guinée (URTELGUI).  

Dans son témoignage, Aboubacar Camara  rappelle  que le défunt était  un homme qui  avait un sens d’écoute élevé et qui aimait foncièrement son pays: « L’une des fois que j’ai pu échanger quelques mots avec lui, on était à trois : Moussa Moïse Sylla, le défunt  Ahmed Kourouma et moi-même. Il était question qu’il parte pour sa carte de presse à la Haute Autorité de la Communication (HAC). Le Directeur d’alors d’Espace Tv, Moussa Moise  lui a dit, attention, avec les nouvelles mesures, ta seule porte d’entrée pour aller vers la HAC, c’est en passant par les associations. Et, ton association, c’est l’URTELGUI et le président est devant toi. Il m’a dit mon beau, je sais maintenant que je vais avoir ma carte de presse……Je rappelle ce fait parce que ce jour, j’ai tiré deux enseignements. Le premier, c’est que quand je voyais la différence d’âge entre Ahmed et son directeur, et la complicité qui était entre  les deux, ça m’a dit que c’était un homme qui était humble. Deuxième enseignement, la conversation qu’on a eue lui et moi, ça m’a laissé croire de bout en bout que c’était un homme qui avait un sens d’écoute élevé et qui aimait foncièrement son pays»

Toujours  selon Aboubacar Camara «l’une des particularités en plus du fait que c’était un homme brillant dans la presse,  on a plus besoin de le témoigner. C’est que chez nous, le plus souvent, c’est les journalistes qui quittent la presse pour aller vers la politique, parce que la politique est à un pas de la gestion de la chose publique. Mais la particularité pour Ahmed Kourouma, lui il était politique. Il a quitté ce domaine politique  à un pas de la gestion pour venir dans ce métier qu’on appelle chez nous métier  de précarité (la presse). Parce qu’il voulait donner le meilleur de lui-même. Donc à travers sa plume, le micro, il voulait servir son pays…. Ahmed Kourouma est un homme qui aimait sourire, qui aimait surtout partager la joie et qui aimait taquiner. C’est loin d’un jour de réjouissance, mais  puisque la volonté de Dieu est-ce qu’elle est, nous lui disons ce Dieu, le Grand architecte de l’humanité, qu’il accueille Ahmed Kourouma dans sa lumière céleste.  Quand je regarde tous ces visages, cela voudrais dire encore un autre enseignement  que la diversité est une richesse, Ahmed l’a prouvé… »

Mohamed Y