Charles Wright répond au Bâtonnier : « l’Etat est en droit de restreindre lorsque l’exercice des libertés porte atteinte à la paix. »

Comme annoncé dans notre précédent article, le Bâtonnier de l’ordre des avocats, Me Mamadou Souaré Diop, à l’occasion de la cérémonie de présentation des vœux de nouvel an, ce vendredi 05 janvier 2024, au tribunal ad-hoc, a attiré l’attention du ministre de la Justice et des Droits de l’homme sur le respect du droit à l’information de nos concitoyens. De la liberté de la presse et de la liberté d’opinion.

Quelques minutes après le Ministre Alphonse Charles Wright ne s’est pas fait attendre et a aussi réagit.

Le Garde des Sceaux a fait savoir au Bâtonnier qu’il aurait souhaité qu’il rappelle aussi aux médias leurs responsabilités sociétales mais sa communication sur ces sujets a été un communiqué unilatéral.

À en croire Charles Wright, ce qui se passe en Guinée sur les réseaux sociaux notamment le réseau social Facebook crée la psychose chez bon nombre de Guinéens.

« Lorsque vous regardez aujourd’hui sur Facebook, la Guinée est le seul pays aujourd’hui où dans l’espace cybercriminel, la répression est très compliquée, très très compliquée. Les gens utilisent des pseudonymes, ils sont à l’étranger mais cependant le public cible qui reçoit tout ça c’est le peuple de Guinée. D’autres sont assis là-bas de l’autre côté. Deux exemples. L’attaque du 4 novembre (qui a visé la maison centrale nldr), j’étais là dans mon lit de malade où un média s’est permis de dire dès qu’on quitte la maison centrale la direction c’est Mohammed V. Monsieur le Bâtonnier c’est cela l’exercice de la liberté d’expression ? Cela crée la psychose dans la tête du citoyen lambda de Boké, à Faranah, partout, pour dire que le pays va tanguer »

Poursuivant, Alphonse Charles Wright il dira : « J’ai dit au patron des médias, nous avons une réunion depuis que j’étais Procureur Général que je ne veux plus voir un journaliste placé en garde à vue mais j’ai dit arrêtez de faire l’abus quand vous êtes devant les micros. C’est des pères de famille, il ne faut pas porter atteinte et au nom d’un droit faire l’abus du pouvoir et l’Etat a la responsabilité de préserver la paix et la quiétude sociale (…). Moi je le dis encore et je le répète, l’Etat est en droit de restreindre lorsque l’exercice des libertés porte atteinte à la paix, à la quiétude. Il fallait quand même y remédier, mettre un point sur les i. Mais il faut que ça soit l’Etat et que ces médias là nous nous retrouvions et nous parlions, que chacun puisse connaître la limite, ça nous permettra d’avancer »

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