CNT/ loi de finance initiale 2022: ratification de l’ordonnance 

A la  faveur d’une plénière tenue ce mercredi, 10 août 2022 à l’hémicycle, le Conseil National de la Transition (CNT) a examiné et adopté à la majorité des conseillers présents la loi des finances pour l’année 2022 promulguée par le Décret D/2022/002/PRG/ CNRD/ SGG du 03 janvier 2022. C’était en présence du premier ministre par intérim et d’autres membres du gouvernement, des corps diplomatiques et consulaires accrédités dans notre pays.

Concernant cette loi de finance initiale , le ministre du Budget, Moussa Cissé a donné les grandes lignes de l’ordonnance rédigée sous les auspices de l’ancien régime, mais qui a été prise en compte dans le discours de prise effective du pouvoir par le CNRD, dans le discours de prestation de serment du président de la transition mais aussi dans la lettre de cadrage macroéconomique du Premier ministre.

« Sur la base des hypothèses de recettes, le budget de l’Etat y compris les dons non affectés, a été projeté à 26. 63,79 milliards de francs guinéens et les dépenses à 30.607, 66 milliards y compris les financements extérieurs. Le déficit budgétaire a été chiffré à 4. 543, 87 milliards soit 2,6% du produit intérieur brut »Au niveau du déficit , le ministre précise qu’il est entièrement couvert par les ressources de charge de financement identifiées. Pour ce qui est des financements, ils ont été projetés pour 21.978,55 milliards Gnf, composés essentiellement des émissions des bons de trésor, de dons extérieurs pour 4.121 milliards, des dons de tirages spéciaux (DPS) pour 2. 65, 25 milliards et des obligations de trésor pour 1500 milliards. »

Le second axe qui concerne les dépenses budgétaires et les charges de financement sont évaluées à 30. 607, 66 milliards répartis entre les dépenses courantes pour 19.242,55 milliards soit 62, 87% et un volume conséquent de dépenses d’investissement y compris les budgets d’affectation spéciale pour 11.365, 12 milliards pour 37,13%. 

Les charges de financement estimées à 17.464,63 milliards sont composées principalement du remboursement des bons de trésor pour 11.130, 05 milliards, le remboursement des emprunts obligataires pour 840, 81 milliards, le remboursement de la TVA pour 179, 92 milliards.

« Quant aux  budgets d’affectation spéciale,ils  sont équilibrés en ressources et en charges à 1.184, 23 milliards, poursuit Moussa Cissé. Ils concernent le Fonds National de Développement Local pour 568, 83 milliards, le Fonds de Développement des Communes de Conakry pour 400 milliards et le Fonds de l’éducation pour 215,40 milliards. La répartition sectorielle des dépenses sur ressources propres se présente comme suit dans la loi de finance : Les secteurs de l’éducation et de santé bénéficient de 19,6% du total des dépenses budgétaires contre 15,08 % dans le budget révisé de 2021, soit un accroissement de 3,8%.L’allocation budgétaire en faveur du secteur des infrastructures et transports est porté à 8,2% du total des dépenses sur ressources intérieures contre 5,4% dans le budget de 2021.Pour le secteur agricole, l’allocation budgétaire prévue se situe à 3,4% contre 2,4% en 2021 soit un pourcentage doublé pour le secteur agricole.

Au niveau du secteur social, les projets inscrits portent par exemple sur le programme d’équipement du centre national d’orthopédie de Donka, le programme de construction et d’équipement des antennes du fonds de développement social et de solidarité.

Quant aux secteurs de la justice et de la défense en plus de la sécurité, l’allocation budgétaire est portée à 14,5% du total des dépenses hors financement extérieur contre 13,5% en 2021.

Des dépenses courantes, elles représentent 9,81% du total des dépenses et enregistrent une baisse de 4,8% par rapport à la loi de finance rectificative 2021, a précisé Moussa Cissé aux conseillers nationaux.

Mohamed Y