Hausse des prix des denrées à l’approche du Ramadan : notre constat au grand marché de Sanoyah-Km36

Alors que les fidèles musulmans du monde entier s’apprêtent à entamer le  mois saint du Ramadan dans quelques jours,  en Guinée, la flambée des prix se fait ressentir sur les denrées de grande consommation.

D’après le constat fait ce lundi 20 mars au grand marché de Sanoyah-Km36, les prix sont fixés de façon fantaisiste par certains commerçants grossistes et détaillants. Dans ce marché  les produits très sollicités  et consommés (riz, huile d’arachide et de palme, sucre, sel, oignons) au mois de ramadan connaissent de nos jours une augmentation excessive.

De nos jours, le sac de  50 kilogrammes de pommes de terre qui se négociait à 150.000 fg se vend de nos jours à 180. 000 fg:  » et nous à notre tour nous vendons trois  ou 4 pommes  de terre à 10000  selon la qualité  » témoigne Fatoumata Soumah vendeuse au marché de la réconciliation.

Si le  carton de poissons était vendu  auparavant à un prix raisonnable, aujourd’hui il est revendu entre 480 mille à 500000 fg.

Assise derrière sa marchandise, Fatoumata N’diaye, vendeuse de poissons  témoigne :  »  avant on achetait un carton de poissons à 380 mille mais il y a quelques jours surtout à l’approche du Ramadan, nous achetons un carton entre 480 mille jusqu’à 500000 fg. Avec ce prix, on ne peut pas s’en sortir parfois même difficilement si tu gagnes  ton argent. Et là on ne parlera même pas de bénéfice. Parce que quand je prends le carton à ce prix moi je revends 3  poissons à 20000 fg « 

L’huile de palme et d’arachide sont très consommées à cette période du ramadan. Mais malheureusement certaines familles risquent de ne pas en avoir avec l’augmentation rapide des prix.

C’est pourquoi Fatoumata Camara, vendeuse de ces produits, a invité l’Etat à revoir les prix :  » avant on achetait  le bidon de 20 litres de l’huile d’arachide à 250 mille mais actuellement  il se vend à 310 mille. L’huile de palme 320 mille, mais actuellement il se vend à 380 mille francs guinéens. Et si nous prenons à ce prix, nous revendons un litre à 15000 fg au lieu de 10000 fg par le passé.  Nous demandons au gouvernement de diminuer les prix et à notre tour de réduire aussi.»

Mamadou Aliou Bah boucher lui souhaite que le prix d’un kilogramme de viande soit vendu à 40000 fg au lieu de 60000 fg.

:  » Rien n’a encore augmenté sur le prix du kilogramme de viande qui est vendu à 60000 fg .Mais moi je trouve ce prix élevé pour le pauvre citoyen. À l’abattoir nous achetons le kilogramme à 57000 fg et nous revendons à 60000 fg.  Nous sommes trop endettés dans les abattoirs parce que quand nous prenons la viande pour la vendre au marché avec ce prix difficilement nous parvenions à écouler la marchandise.’’

En faisant le tour du marché,  les femmes nous ont confié qu’elles achètent un sac de sucre de 50 kg à 375 000 au lieu de 370 000 soit une augmentation de 5000 fg.

Le sac de riz Ciao s’achète à certains endroits à 285.000 GNF et d’autres à 290.000 GNF, pourtant il était cédé à 275.000 GNF.

Un autre produit qui  a connu une hausse est le sel. Selon  Aicha Soumah,  vendeuse de sel et d’oignons : « à l’approche du mois saint de ramadan,  le prix du sac d’oignon a connu une augmentation vertigineuse. Actuellement nous achetons un sac d’oignons entre 310.000 à 320.000g.

Avant, les prix variaient entre 220 à   240 mille par le passé. Quant au sel, on achetait un sac de 50 kg à 100000 à 110000 fg.  Mais de nos jours il est revendu entre 300000 fg à 320.000fg »

Face à ce constat, M’mamie Malé,  administratrice général du marché de la réconciliation invite pour un premier temps le gouvernement de réduire les prix et aux commerçants de respecter les prix qui seront fixés par le gouvernement.

 » C’est le moment de lancer un appel au gouvernement de revoir les prix des denrées de grande consommation Nous demandons au gouvernement en particulier la ministre du commerce de fournir un peu d’efforts pour que les prix baissent dans le marché. Mais nous invitons les commerçants d’avoir pitié des populations fixant les prix réels »

Mohamed Ybno