Ibrahima Kalil Diallo à Ousmane Gaoual: « nous sommes des syndicats, pas des plaisantins »

Après l’instruction au fond du Dossier, le secrétaire général du syndicat Professionnel de la presse privée de Guinée retourne en prison après quelques heures d’audition au tribunal de première instance de Dixinn en compagnie de ses avocats.Une occasion mise à profit par le secrétaire général adjoint du SPPG de dénoncer les agissements contre la presse et annonce qu’une grève générale illimitée est en vue.

« Déjà, les responsables syndicaux du SPPG au niveau des régions administratives du pays ont déjà commencé à travailler de concert avec les représentants des autres centrales syndicales de la CNTG pour déclencher une grève générale illimitée dans les prochains jours si on n’obtient pas la libération de Sékou Jamal Pendessa. Comme pour vous dire on ne va pas se laisser faire. On ne va pas du tout s’asseoir, s’accrocher à une décision de justice. Nous avons beaucoup de respect pour notre justice, mais connaissant aujourd’hui la volonté qui est clairement affichée par certaines autorités de régler des comptes avec notre secrétaire général Sékou Jamal Pendessa, mais aussi avec toute la presse guinéenne, on ne va pas s’asseoir comme ça… »

Par ailleurs, Ibrahima Kalil Diallo a répondu aux propos du ministre Ousmane Diallo, porte-parole du gouvernement lors d’une interview accordée à nos confrères d’Africaguinee.com où il a porté de graves accusations contre le secrétaire général du SPPG.« Il est allé jusqu’à nous considérer comme un groupe de pression qui œuvre pour saboter les actions de la transition. Nous, nous sommes des syndicats et non des plaisantins. Dans les prochains jours nous allons l’apporter une réponse éloquente pour lui faire comprendre qu’on n’est pas contre le général Mamadi Doumbouya, on n’est pas contre le gouvernement de la transition. Mais non ne va pas accepter que tous les acquis obtenus en ce qui concerne la lutte pour l’avènement des médias libres dans notre pays soit mise en cause.Nous, ce qui nous intéresse, c’est l’amélioration des conditions de vie des travailleurs et de nos membres. Et l’amélioration de ces conditions passe nécessairement aujourd’hui par l’affaire de brouillage de certaines radios privées. Ce qui fait que des journalistes ont été envoyés au chômage technique. Ensuite, la réintégration totale de certaines chaînes de télévisions au niveau des bouquets Canal+ et enfin c’est notre lutte de la liberté qui tourne essentiellement sur la libération de l’Internet. Et ces luttes nous allons les mener. Que notre secrétaire général soit en prison ou pas on n’est pas prêts à lâcher ».

Pour terminer, il demande à tous les journalistes et à toutes les personnes éprises de paix et de justice de se tenir prêts pour suivre les directives qui vont être données demain à l’issue de l’Assemblée générale prévue demain mardi 6 février 2024 à la bourse de travail.

Namory Camara