Lounceny Fall : « j’ai vu Marcel asséner un violent coup sur la tête de Sidya Touré.

Comme annoncé dans notre précédent article, le  procès des évènements du 28 septembre 2009 se poursuit au tribunal criminel de Dixinn, délocalisé dans l’enceinte de la Cour d’appel de Conakry. A la barre l’ancien Premier ministre, François Louncény Fall qui reconnaît être au stade avec les autres leaders et qu’il a vu des militaires tirer sur la foule.

«….Les militaires ont fait leur rentrée. De là où j’étais j’ai reconnu le commandant Aboubacar Toumba Diakité parmi eux, il était facilement reconnaissable. Les militaires sont rentrés et ils ont commencé à tirer qui était en débandade. Vous ne pouvez-vous imaginer une foule   dans un endroit fermé, les portails tenues par les militaires. La panique à gagner le monde, les gens couraient partout, ils escaladaient les murs. Et j’ai vu les jeunes tombés sur la pelouse car les militaires tiraient sur eux. Je n’avais jamais imaginé que cela pouvait se produire dans mon pays. C’est en ce moment que j’ai vu Toumba monter les escaliers vers nous. Il a dit où sont les leaders. Nous étions déjà debout. Mais aussi Marcel qui les a asséner des violents coups de matraque »

Plus loin, il déclare à la barre que Marcel et ses hommes les ont assené des violents coups de matraques

« Et dès que nous nous sommes levés, les militaires qui étaient derrière que je reconnais comme le groupe de Marcel s’est emparé de nous en recevant les premiers coups. Sidya a reçu un violent coup, le gourdin de crosse de fusil sur sa tête, le sang a jailli. J’ai aussi reçu un violent coup. C’est ainsi que tous les leaders sont descendus sur la pelouse poursuivi par les assaillants.

Arrivé sur la pelouse, j’ai vu notre collègue  Cellou Dalein entre leurs mains. Il y avait  au moins 6 à 7 militaires tentant de l’étrangler.  Et pendant que nous étions arrêtés, j’ai vu Marcel asséner un violent coup  sur la tête de Sidya Touré et puis j’ai reçu un violent coup de matraque  sur ma tête, je suis tombé. Je  me suis pas levé et je ne suis accroché à la ceinture de Mouctar Diallo qui était déjà blessé à la tête… C’est en ce moment que Toumba nous a demandé de le suivre. C’est ainsi que nous sommes sortis de l’extérieur du stade. »