SADEN 2022. Un ministre ivoirien partage l’expérience de son pays 

Mamadou Touré, ministre ivoirien de la promotion de la jeunesse, de l’insertion professionnelle et du service public, s’est exprimé au SADEN 2022 à travers une vidéo jeudi dernier.

Empêché d’être présent pour cause de « contraintes gouvernementales », le ministre a fait sa partition dans un panel ayant pour thème « entrepreneuriat et intégration régionale africaine ».

Tout d’abord, il a posé la difficulté que revêt ces termes pour les pays africains. « La problématique de l’insertion professionnelle en général des populations africaines et surtout des jeunes et la problématique de l’entrepreneuriat demeure un sujet d’actualité. En Afrique, nous avons chaque année, entre 10 et 12 millions de personnes et essentiellement des jeunes qui arrivent sur le marché du travail. Alors que nos économies nos génèrent qu’autour de trois millions d’emplois chaque année. Le secteur public africain, notamment, l’administration n’a pas forcément les moyens d’absorber toute cette main d’œuvre qui arrive sur le marché du travail. »

A cet effet, pour lui : « L’entrepreneuriat apparaît alors comme l’une des solutions à la problématique de l’insertion des populations en général et des jeunes en particulier. En créant son propre business, cela donne d’abord, une opportunité d’insertion au promoteur du projet et d’emploi à bon nombre de personnes en fonction de la taille de l’entreprise. »

Et d’ajouter : « L’entrepreneuriat et l’intégration régionale sont deux réalités qui peuvent s’influencer mutuellement et partant, contribuer au développement économique de nos États en Afrique. En effet l’intégration régionale économique, qui favorise la libre circulation des personnes, des biens et des capitaux entre les nations, peut-être un levier essentiel pour relever les défis auxquels sont confrontés les jeunes entrepreneurs, tels que l’accès au financement et l’accès à des financement de marché plus vaste, donc plus rentables »

Même s’il n’a pas pris part à la cérémonie, il explique quelques stratégies mises en place par son pays, qui ont permis « de financer en deux ans 150 000 entrepreneurs ».

Et annoncer que : « Toutes les politiques mise en place par mon département et principalement en matière d’entreprenariat au moins 40% des bénéficiaires de tous les projets a financier sont des femmes. »

En guise d’exemple, il a rappeler la mise en place en 2012 par président de la République de la Côte d’Ivoire, « le fond d’appui pour les femmes de Côte d’Ivoire en abrégé (FAFCI) doté aujourd’hui d’un budget de près de 50 milliards de FCFA, qui a permis de financer 300 000 femmes dans différents secteurs d’activités. »

Des dispositifs et acquis que selon lui, la Guinée et la Côte d’Ivoire pourraient échanger, dans le cadre de forums comme le SADEN.

YB