Commissariat de Gbessia : 3 voleuses de téléphones et d’habits dans les taxis, interpellées

Après leur interpellation, le commissariat central de Gbessia a procédé ce samedi 15 octobre à la présentation de 3 présumées voleuses à la presse. Il s’agit de Mabinty Camara et Aïcha Camara, qui servaient des voleuses d’habits dans des boutiques de vente et la troisième du nom de Fatoumata Binta Bah, serait voleuse de téléphones dans les taxis.

En faisant la présentation de ces voleuse, Zaoro Théa, commissaire central de Gbessia, est revenu sur leurs modes opératoires en complicité avec des conducteurs de taxi.

 » Elles déplacent un taxi, quand une passagère s’embarque, à mi-chemin, le conducteur dit que son véhicule est en panne. Il se trouve qu’ils ont condamné une des portières. Pendant que la passagère cherche à descendre, c’est en ce moment que celle qui se trouve à côté soutire le portefeuille ou le téléphone. La première a été prise en possession de cinq téléphones, 4 androids et un téléphone simple. Il y a une victime qui a répondu à notre appel, elle a expliqué exactement ce que je viens de dire. En ce qui concerne les deux dernières, il s’agit d’un autre système de vol. Elles rentrent dans les boutiques et disent qu’elles sont venues chercher des basins. A l’intérieur, alors que le boutiquier cherche les basins, elles profitent pour donner un lot à leurs camarades qui partent avec. Le jeudi passé, elles étaient au nombre de quatre femmes, elles sont rentrées dans une boutique. Il semblait que le boutiquier était averti. Elles ont pris une importante quantité de basins qu’elles ont placés entre les cuisses. Inquiet, le boutiquier a suivi leur retour et il a constaté que les démarches ont changé. Le temps pour lui de les suivre, elles se sont précipitées pour aller monter dans le taxi qui a aussitôt bougé. Le boutiquier aussi a pris une moto pour les suivre. Arrivé à l’Aéroport, leur taxi a été bloqué au hasard par un bus. C’est là que le jeune boutiquier a mis main sur une d’entre elles. Une autre a été prise pendant qu’elle se confondait à la foule. Le taximan et les autres dames n’ont pas été arrêtés. »

Interrogées, toutes les 3 ont nié les accusations qui sont portées contre elles.Tout d’abord la parole a été donnée à Aïcha Camara et Mabinty Camara qui sont accusées d’avoir volé des basins d’une valeur de 42 millions dans une boutique à l’aéroport, ont carrément nié les faits qui leur sont reprochés en ces termes:

« Nous sommes allées, nous lui avons demandé le prix des chaussures. On ne s’est pas compris sur le prix. Il nous a dit que les chaussures sont à 300 mille fg. On lui a dit de laisser à 200mille fg. Nous sommes sorties ,nous sommes allées nous embarquer devant pour Matoto. Il nous a suivies dans la voiture, il a dit que nous l’avons volé. Ils ont fouillé la voiture, ils n’ont rien vu. Ils nous ont envoyées à la base militaire. C’est de là-bas ils nous ont prises pour ici. Ce n’est pas nous. »,a expliqué Aïcha Camara.

MaBinty Camara aussi donne sa version des faits. « Moi je suis rentrée dans ce problème, c’est ma tante qui m’a dit de l’accompagner. Quand nous sommes rentrées dans la boutique, on a demandé les choses au boutiquier. Quand on a fini de demander c’est ainsi qu’on est sorti, on a arrêté un taxi, on est monté. Quand on est monté ,il nous a prises, il nous a emmenées ici. Nous sommes là pour ça. Et ça s’est passé à l’aéroport. On n’a rien pris dans la boutique. Je n’avais que mon sac, on n’a rien pris. Ce n’est pas moi. », a dit Mabinty Camara.

A son tour, Fatoumata Binta Bah , ne reconnaît pas avoir volé les téléphones ; même si on les a trouvés dans ses mains.  » Ces jours-ci, je l’avais appelé pour lui dire que j’ai une amie qui voulait d’un téléphone Android. Il m’a appelé d’aller chercher les téléphones à Matoto. Quand je suis allée, il m’a donné les téléphones. Quand je revenais, un homme en uniforme nous a arrêtés dans le taxi au niveau de l’aéroport. Qu’on lui a dit que j’ai des téléphones et que je ne connais pas le code.

Ils sont venus avec nous ici maintenant. J’avais les téléphones dans mon sac, 4 téléphones. Je n’ai pas acheté tous les téléphones, il m’a dit d’aller les montrer à la fille pour qu’elle puisse choisir ce qu’elle veut.

J’ai accepté que je sois accusée mais les téléphones, on me les a confiés. Je ne connais pas la victime même si on s’est une croisé dans la voiture en tout cas moi je ne l’ai pas reconnue »

Aux dires du vendeur de basin, les habits que ces dames ont volés s’élèvent à 42 millions. A signaler que pour le cas spécial de Aïcha Camara, présumée voleuse d’habits, le commissaire adjoint a indiqué que c’est une récidiviste et serait plusieurs fois arrêtée pour des cas de vol.

Mohamed Y