EDG : le paradoxe de la facturation….

Quand le Président du CNT indexe la mauvaise gestion de EDG, il a raison de le dire car, la réalité quotidienne crève l’œil. EDG est le seul service qui ne maitrise pas son personnel, il est truffé de contractuels et d’agents incompétents qui se livrent souvent aux installations défectueuses et dangereuses responsables des incendies. Au-delà de cela il y a que la facturation pose des problèmes. Les factures subissent des fluctuations indescriptibles au détriment des abonnés. On se demande sur quelle base se fait cette facturation, les pauvres abonnés sont obligés de payer au risque de se voir privés de courant.

Sous le régime d’Alpha Condé, les guinéens avaient pris goût à l’électricité, de nombreux ménages s’étaient offert le luxe des appareils électroménagers pour offrir une certaine aisance aux femmes. Des préparations pour la semaine, la conservation des condiments, de la charcuterie au poisson, sans parler des braves femmes qui entretiennent leurs maris et leurs enfants dans la vente de l’eau congelée. C’est tout cela qui a disparu et EDG ne pense pas aux dommages causés à ses clients, EDG n’informe pas réellement sur ce qui se passe sauf de façon laconique.

Ce qui fait encore plus mal c’est l’augmentation des factures avec le délestage et le mauvais courant envoyé dans les foyers. Avant quand l’électricité était 24h/24 la facture était raisonnable car les avantages du courant étaient perceptibles sur le quotidien des abonnés. Aujourd’hui le courant n’est reçu que de 18h à 6h du matin ce qui fait 12h d’électricité de piètre qualité malheureusement les factures ont augmenté. On se demande d’ailleurs si EDG n’est pas en train de facturer l’obscurité au détriment de ses abonnés.

Cela constitue un véritable paradoxe pour les abonnés qui ne comprennent absolument rien. Normalement la facture présente devrait correspondre à la moitié de la facture de 24h/24, mais malheureusement c’est autre chose qu’on donne aux abonnés.

La transition devait absolument tenir compte de la première loi du progrès : la conservation de ce qui est acquis. Mais les choses sont telles que les populations regrettent amèrement le Pr. Alpha Condé et la majorité des guinéens le disent aujourd’hui à haute voix. « Un tien vaut mieux que deux tu auras, l’un est sûr l’autre ne l’est pas » dit une sagesse.

Par Famany Condé