ON FINIRA PAR TOUT VOIR DANS CE PAYS !
Sous le soleil démocratique, la liberté d’expression est un droit consacré, chaque individu est libre d’exprimer ses pensées, son opinion sans qu’il ne soit en rien inquiété. C’est pourquoi de nos jours on voit de nombreuses personnes qui s’engagent dans des voies qui frisent ou l’hypocrisie ou la démagogie. Quand il apparait un nouveau chef comme les nôtres sont extrêmement sensible à la flatterie, ce sont des airs de chansons de geste ou épique que fredonnent certains artistes en manque d’inspiration, rien que pour un intérêt égoïste personnel. Il y a un amalgame qui se fait aujourd’hui dans notre pays, c’est celui de confondre le griot et l’artiste. Le premier loue la personnalité des grands hommes à travers leur généalogie, le second quémande les parvenus à travers leur position sociale.
Cette pratique est devenue monnaie courante, ces pseudos artistes ne se gênent aucunement de se livrer à une sorte de composition musicale rien que pour flatter des personnes et même provoquer des rixes en mettant dos à dos certains individus. On excite le courroux des uns et la jalousie des autres tout cela pour avoir de quoi manger. C’est pour cela que nos artistes n’ont aucune audience à l’internationale exceptés quelques-uns qui possèdent le feeling de l’artiste. Les chansons de ce genre n’ont aucune durée de vie dans le répertoire musical national, tout juste trois semaines à trois mois et c’est fini. D’autres d’ailleurs ne survivent pas à leur dédicace à cause de la médiocrité et de l’opportunisme de l’artiste.
Vers la fin des années 70, le célèbre chantre malien Salif Keita a chanté Mandjou, par les paroles de cette chanson, sa mélodie et sa composition, elle bénéficie encore de nos jours du plaisir d’écoute. Mais improviser des chansons avec des paroles démagogiques qui choquent et amenuisent la popularité des gens n’est pas du tout bon. La musique guinéenne a fait par le passé la fierté du pays, elle était au sommet des hits parades du continent. Aujourd’hui elle est devenue un moyen mercantile, une voie pour se faire de l’argent et non pour égayer, instruire et informer. Les artistes avec des chansons de circonstance ne s’affichent pas dans la notoriété mais plutôt dans la médiocrité.
La religion aussi connait le comportement déviant de certains enturbannés qui la pratiquent pour des fins lucratives, ce qui est un véritable danger pour la foi. Aujourd’hui dans le pays avec le retour des jeunes des grandes universités islamiques à travers le monde, on assiste à un conflit d’interprétation des principes religieux. Il y a les conservateurs du Kalam dont les concepts sont souvent basés sur un enseignement scolastique qui conduit à une fatalité en toute chose. La jeunesse musulmane qui rejette une telle pratique est souvent considérée comme hérétique, alors qu’en toute chose il y a évolution des idées et des hommes. Les transformations opérées en Arabie Saoudite dans le domaine des infrastructures et des conditions de vie sont différentes de celles que connaissait le temps du messager. Malgré tout cela le message religieux est demeuré le même le culte du Dieu unique, le respect de la charia.
La religion doit être consacrée à la culture de la foi, à véhiculer les messages d’amour, de fraternité, de pardon, de solidarité et de tolérance. On ne doit aucunement se servir de la religion pour exprimer sa préférence politique et faire croire qu’on est en communion directe avec Dieu. Il y a aujourd’hui une profusion d’érudits dans le pays ce qui prouve que la foi est vacillante chez nombreux guinéens. Il y a tellement de lecture de coran en Guinée qu’on se demande même dans le plus grand pays musulman du monde l’Indonésie si on en fait autant. Les invocations coraniques, les lectures intempestives du coran, lorsqu’elles manquent de sincérité, Dieu ne les exauce pas.
Artistes et religieux faites le travail qui correspond à la déontologie de l’art et de la religion. Vous devez éduquer, enseigner, informer les masses populaires dans le chemin du salut, de la paix et du pardon. Mais vous lancer dans des chemins contraires à cela vous décrédibilisent et vous font perdre toute considération. Nombreux d’artiste ont ainsi perdu leur aura à cause de leur mauvais choix et de leur mauvaise inspiration, et celui des religieux est illustré par le cas de l’Imam Diko du Mali qui a perdu toute sa crédibilité à cause de son jeu politique. L’amalgame dans la région n’est pas une bonne chose.Puisse Dieu éclairé et guidé nos artistes et nos érudits !
FD