CAN 2025 : la Guinée pourrait-elle éviter le fiasco camerounais de 2019 ? 

Tout comme le Cameroun qui a peiné à respecter son rendez-vous initial de la CAN 2019, la Guinée serait menacée, à son tour, d’être à court de sa première CAN. Qu’en est-il du côté des plus concernés pour ces préparatifs de la 35e édition du grand rendez-vous continental de football ?

A en croire de nombreux sites web algériens, la Guinée semblerait ne pas presser le pas sur l’éventualité d’une CAN sur ses terres à trois ans de l’échéance. Une situation similaire au tâtonnement camerounais, en 2019, qui aurait poussé le Maroc, l’Égypte, l’Afrique du Sud et surtout l’Algérie à se mettre à l’affût pour se porter ensuite candidats, lorgnant ainsi sur un retard ou un éventuel désistement de la Guinée. Selon le site web algérien Dzfoot, les autorités sportives d’Alger seraient même les plus enthousiastes sur cette perspective.

Pour en avoir le cœur net, Guinéenews a tenté de rapprocher les plus concernés par ce défi qui se dresse à la Guinée : le COCAN, en premier lieu, dont les dernières activités en date ont été marquées vendredi dernier par le choix des six entreprises de BTP sommées de tenir le délai des 24 mois de réalisation des six terrains et infrastructures connexes (habitations, routes…) sur les sites de Conakry, Kindia, Labé et N’Zérékoré (voir article Guinéenews). Pour accélérer les activités du comité, une enveloppe de 30 millions de dollars Us leur a été octroyée dans la foulée de la visite des délégués de CAN sur les sites de Conakry et Kindia. C’était le 10 juin dernier. Le rapport de ces derniers serait vivement attendu demain par le comité exécutif de la CAN.

Travaux de décapage débutés en mars… 

Du côté de la COCAN, les contrats sont signés, les détails techniques sont connus. Mais tous ces récents efforts sont loin de dissiper, malgré tout, le pessimisme ambiant sur la redondante incapacité de la Guinée à être à jour sur le calendrier exigé par la CAF. A quand le début de concrétisation de toute cette bonne volonté sur le terrain ? Une question et des rumeurs qui font rebondir Mamadi Kourouma, le directeur des infrastructures sportives, qui est également membre du comité de pilotage du COCAN. Ce dernier défend fermement la possibilité de la Guinée à relever ce défi en se basant sur la volonté politique du président de la Transition.

 « … Nous avons été reçus à deux reprises par le président Mamadi Doumbouya, qui s’intéresse de très près à l’évolution des travaux. Il nous a fait part de son engagement personnel et de son gouvernement à organiser la CAN en Guinée », a-t-il martelé, soutenant, par ailleurs, que les travaux de décapage, confiés aux structures guinéennes de BTP qui ont débuté en mars, se déroulent en ce moment sur les différents sites disséminés à l’intérieur du pays. Après cette première phase, il reviendra, selon lui, aux sociétés retenues d’accélérer la cadence pour essayer de tenir l’hypothétique délai des 24 mois exigés par l’instance africaine de football, la CAF.

A suivre..

Une Analyse de Alpha Issa Thiam pour Guinéenews