Conakry : 588 900 comprimés de tramadol saisis dans 11 valises et 3 cartons


Une quantité importante de tramadol a été saisie dans une concession à Tombolia, en haute banlieue de Conakry. Ces produits jugés nocifs étaient stockés dans 11 valises et 3 cartons. Cette saisie résulte d’une opération menée sur le terrain par les Services Spéciaux de la Lutte Contre la Drogue et le Crime Organisé.
Il s’agit d’une saisie record, avec un total de 588 900 comprimés. Selon les responsables de ce service, le citoyen chez qui ces médicaments ont été trouvés a réussi à prendre la fuite.


De son côté, le secrétaire général adjoint à la présidence, chargé des services spéciaux, de la lutte contre le crime organisé et le grand banditisme, a donné plus de précisions : « C’est à l’exploitation des renseignements recueillis que notre service, comme d’habitude, a procédé, le 9 décembre 2024, aux environs de 06h du matin, à la saisie de 588 900 comprimés de tramadol dans un domicile au quartier Tombolia. Ces comprimés sont contenus dans 11 valises et 3 cartons que vous voyez exposés devant vous. Ce succès est à l’actif de l’engagement sans faille de notre personnel. »

De son côté, Soropogui Foromo, commissaire principal de police et chef de division chargé de la lutte contre les faux médicaments, qui a conduit cette opération, est revenu sur quelques détails concernant les produits saisis : « Les saisies ici présentes se composent de deux catégories par rapport aux dosages : nous avons des comprimés de 225 mg et de 250 mg. Je vais vous dire que ce sont des comprimés surdosés, et qui dit « surdosé » veut dire au-delà de la dose normale. Ils ont été saisis dans une maison à Tombolia, mais le propriétaire, par malchance, a pu prendre la fuite. Toutefois, les occupants, en connaissance de cause, ont pu nous identifier le propriétaire, et nous avons eu tout le temps de leur poser des questions pour obtenir plus d’informations. »

Poursuivant, le commissaire de police a évoqué les dangers liés à la consommation de cette drogue : « La particularité de cette lutte, c’est que ce médicament n’est pas indiqué pour toute personne. Ces médicaments peuvent porter atteinte à la sécurité publique. Entre les mains de la jeunesse, ils constituent un danger, car ils peuvent entraîner un changement de comportement. En dehors de cela, leur consommation à dose non contrôlée peut conduire à la mort ; c’est ce qu’on appelle le phénomène de l’overdose. Sur ce, nous prenons tous les soins nécessaires pour suivre ce dossier dès que nous avons eu l’information », a-t-il expliqué.
Fodé Mohamed