Musique / Danse : vers la construction d’une école de danse en Guinée

Dans les années à venir, la République de Guinée aura sa toute première école de danse appelée  le centre des Arts Nimba. L’œuvre est de la Fondation « Je danse » du chanteur Legros LKM. Le projet de construction de ladite école a été présenté ce vendredi 3 février  à la presse et aux autorités en présence du conseiller personnel du président de la République, mais aussi de quelques acteurs culturels. 

Selon les initiateurs,  le centre des Arts Nimba sera construit dans le Grand Conakry plus précisément dans la préfecture de Coyah qui a une superficie de deux mille cent soixante-dix kilomètres carrés (2166 km 2).

Il sera composé de salles de classes, des ateliers, une salle de spectacle  (multifonctionnel),un dortoir, une infirmerie, une bibliothèque, des aires de jeux, un espace de détente, une salle  d’exposition des œuvres d’arts etc.

A ce jour, le coût de réalisation de construction du centre des Arts Nimba est estimé à la somme de cinq milliards de francs guinéens,  soit près  de cinq cent mille euros.

Pour la réalisation de ce projet artistique et ambitieux, la fondation  » je danse » sollicite le soutien financier,  matériel des uns et des autres : « nous demandons l’aide de tout le monde en commençant déjà par le père de la nation,  le président de la République,  le colonel Mamadi Doumbouya qui œuvre aujourd’hui pour l’épanouissement de la jeunesse. Nous interpellons aussi les institutions  nationales et internationales, les entreprises et toutes les personnes de bonne volonté, les mécènes de la République pour qu’ils nous aident à ce que ce rêve soit une réalité. Parce que de nos jours la jeunesse guinéenne  a besoin d’un projet pareil », dira Madame Koumbassa Alice Hawil.

Selon elle la spécificité de ce centre est simple: « nous allons regrouper cinq grands volets de la vie humaine,  à savoir l’éducation, la santé,  le social et la culture . Aujourd’hui il y a des jeunes bien qu’ils aient du talent, mais c’est la formation qui manque. Mais on ne peut pas non plus encadrer des jeunes qui à la base on besoin de remise à niveau, mais qui ont aussi besoin d’une éducation après avoir abandonné l’école par passion pour une activité culturelle comme la danse.. »

De son côté, Siba Pascal Guilavogui, architecte dudit, précise que : «  l’architecture de ce projet s’inscrit dans nos différents matériaux que nous utilisons, c’est-à-dire nos instruments  culturels comme Djembé, la calebasse. La particularité de ce centre est  que nous allons parler culture, étudier la culture,  travailler culture. En quelque sorte, il faut essayer d’institutionnaliser un peu la culture guinéenne.  Sortir la culture de la rue,  sortir la culture de l’informel pour l’envoyer un peu à l’école. Les jeunes doivent apprendre afin de pouvoir maîtriser un peu le domaine dans lequel ils veulent évoluer. »

Présent à cette cérémonie,  le directeur général du Fonds de développement des Arts et de la culture (FODAC), Malick Kébé a lancé une invite au gouvernement guinéen d’accompagner et de soutenir cette fondation  pour que ce projet soit une réalité. 

«  Ce projet mérite d’être accompagné. J’en suis  sûr et certain que les autorités feront leur part pour pouvoir accompagner l’initiative »

Mohamed Ybno