Gbessia Port 1: Une consommatrice présumée de drogue retrouvée morte


Il s’agit d’une femme âgée  d’une trentaine d’années, non encore  identifiée qui a été retrouvé dans la matinée de ce mercredi 11 juin, au secteur Russia, dans le quartier Gbessia Port 1 de la commune de Matoto.

Les  premiers constats indique que le corps présentait une particularité troublante : une partie du nez était manquante. Une casquette ainsi qu’une boucle d’oreille ont été retrouvées à proximité de la dépouille.
Avant l’arrivée de la police technique et scientifique,  les agents du commissariat central de Gbessia sont intervenus sur les lieux.Interrogé,  Sékou Ibrahima Camara, président du conseil de quartier de Gbessia Port 1, a  témoignagé  en ces termes: « Les gens la voyaient passer dans le quartier de temps à autre. Mais personne ne savait d’où elle venait ni où elle allait. D’après ce qu’on a appris, elle souffrait de troubles mentaux. »
Avant  de poursuivre  en ces termes « Aucune pièce d’identité n’a été retrouvée sur elle. Le corps était déposé avec un drap de lit, et une casquette se trouvait juste à côté. Elle pourrait appartenir à la personne qui l’a déposée. Ce qui renforce cette hypothèse, c’est qu’elle a été retrouvée pieds nus, sans chaussures. »
L’examen superficiel du corps n’a révélé aucune trace visible de violence ni de blessure. Une substance blanchâtre a néanmoins été remarquée au niveau des narines et de la bouche, ce qui a conduit les enquêteurs à ordonner des prélèvements pour analyse toxicologique.
« Nous avons examiné la bouche et les narines. Une substance blanchâtre y a été retrouvée. Des prélèvements ont été effectués pour déterminer s’il s’agit d’un produit lié à la consommation de drogue. Le corps a été déposé à cet endroit, mais ce n’est probablement pas là qu’elle est morte. » , explique le directeur général, le colonel Mohamed N’Diaye


La Police technique et scientifique (PTS), dépêchée sur les lieux, a rapidement écarté l’hypothèse d’une agression physique. Son directeur général, le colonel Mohamed N’Diaye, précise : : « Elle ne présente aucune trace de violence. Aucun signe de maltraitance ni de blessure apparente. C’est à la médecine légale de procéder à des analyses complémentaires pour déterminer la cause exacte du décès. »

Face à la recrudescence de ce type de drames à Conakry, le colonel lance un appel aux autorités : « Nous avons constaté que des jeunes construisent des baraques dans les débarcadères et le long du littoral, où ils se retrouvent pour boire et fumer du Kush. À Matam, nous en avons déjà démoli. J’invite le commissariat central de Gbessia à visiter les débarcadères et les zones côtières pour y raser ces installations. Ne frappez personne, ne blessez personne. Tous ceux que vous y trouverez, amenez-les au commissariat central de Gbessia. Leurs parents viendront les récupérer. Le président du conseil de quartier peut aussi mobiliser son secrétaire général à la jeunesse pour appuyer cette action. »
Le corps a été transporté à la morgue de l’hôpital national Donka par les services de la protection civile.

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