Alsény Farinta Camara: « Toutes les dénonciations que j’ai déposées à la crief sont accompagnées des faisceaux de preuves »

L’activiste Alsény Farenta Camara ouvre désormais un front devant la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF). En effet, suite à ses premières dénonciations, le parquet spécial de la Cour anti-corruption a saisi l’Agence nationale de lutte contre la Corruption et de la promotion de la bonne gouvernance (ANLC) pour mener des investigations préalables visant l’ex Premier ministre Dr Bernard Goumou et trois membres de son Gouvernement dissous le 19 février dernier. Parmi eux, il y a bien l’ancien ministre des Mines et de la Géologie, son conseiller économique et social, ainsi que d’autres dossiers.

Dans une interview accordée ce lundi 15 avril à la presse dans la cour de la CRIEF , Alsény Farinta Camara précise: « C’est une initiative que j’ai engagée dans le cadre du contrôle citoyen de l’action publique à travers la moralisation des affaires, la transparence budgétaire et la redevabilité dans la gestion de la chose publique. J’espère que les investigations vont aboutir pour que les coupables soient jugés et condamnés conformément à la loi ».

Plus loin, M. Camara dit avoir toutes les preuves de ce qu’il a dit : « j’agis calmement, étape par étape en réunissant tous les éléments probants à mon niveau. Toutes les dénonciations que j’ai déposées à la crief, c’est avec des faisceaux de preuves pour permettre aux autorités judiciaires d’avoir une piste, d’avoir une base pour approfondir les enquêtes pour la manifestation de la vérité. Ce n’est nullement un acharnement, je l’ai fait avec des faisceaux de preuves pour attirer l’attention de la justice pour qu’elle fasse son travail afin que nous sortions de cette précarité généralisée. La motivation c’est de changer les choses, il faut que nous mettions fin à la corruption. Si nous ne mettons pas fin à la corruption, la corruption quant à elle nous mettra fin. Et il faut qu’on évite cela ».

Par ailleurs, il encourage le procureur de la CRIEF à aller au bout de ses démarches. « C’est vrai que l’Agence nationale de lutte contre la corruption est saisie du dossier pour des investigations préalables, je souhaite qu’elle fasse son travail en toute indépendance, en toute intégrité pour que les investigations aboutissent afin qu’on sache qui a fait quoi dans ces malversations financières. »

Mohamed Ybno